Sciences politiques, Ministère de la défense, militaires blessée, réinsertion, compte rendu, conférence, ANAJ-IHEDN, Bertrand Ract-Madoux, Arielle Thimon-Lechevalier, Jean-Christophe Bel, Antoine Brulé
Ce sujet est important selon l'ANAJ-IHEDN car les jeunes sont désensibilisés à ce sujet et ne voient qu'une facette de l'armée. D'ailleurs, ce sujet ne figure pas dans les priorités d'études de l'ANAJ-IHEDN. Association tournée vers la jeunesse qu'elle est, l'ANAJ est donc honnête quand elle dit qu'il reste encore beaucoup de travail à faire pour mettre en avant la question des blessures de guerre. On a tendance à voir une seule facette de l'armée, il faut aussi montrer la réalité la plus cruelle qu'elle puisse être.
Mais n'oublions pas qu'il y a un enjeu d'image. C'est donc un sujet à remettre à l'ordre du jour car il fait tout aussi bien partie de "l'esprit de défense" actuel qui tente de replacer l'humain au cœur des préoccupations, non seulement dans les combats mais quand il est au plus mal également. Le Salon du Livre à Paris l'a bien montré à travers le stand dédié à la défense.
[...] N'oublions pas que le soldat apprend dès le début à vivre avec ses compagnons, à tisser des liens. Même blessé, ces liens doivent demeurer. Antoine souligne ensuite l'importance du sport dans l'armée, qui est pour lui l'ADN du soldat français, sa colonne vertébrale. En effet, le soldat est un sportif. Une fois blessé, il se retrouve confronté à cette question qu'il va alors se poser : dois-je continuer dans cette voie ? La reprise du sport constitue un encouragement, un maintien de la possibilité du mouvement du corps. [...]
[...] Peut-être que l'armée veut entretenir un lien très proche avec le blessé afin qu'il ne parle pas trop de son vécu pour des raisons d'image. En effet, si un soldat devait insister sur un sentiment d'abandon et ce que ce propos se généralise, cela pourrait assombrir ou donner une image erronée de l'armée. Hors cela fait aussi partie de l'esprit de défense de dire les choses qui choquent. Phase questions-réponses : la quesiton de la reconnaissance. Il a été mentionné dans la salle le questionnement à propos de la reconnaissance du soldat blessé au sein de la société. [...]
[...] Entre autre, il y a la possibilité de se faire recruter en entreprise par un stage Crebat : sur 86 blessés ont été immergés en entreprise ont signé un CDI. En revanche, il faut souligner une remarque ici. Plutôt que de les faire recruter en entreprise, pourquoi ne pas les faire recruter en universités qui figurent en tant que PME ? En effet, selon l'anthropologue Jean-Luc Guinot, il y a tout intérêt à faire dialoguer les anciens de l'armée avec les universitaires car le lien défense/nation n'existe tout simplement pas dans certaines universités. [...]
[...] Le sujet actuel est donc d'une importance à ne pas sous-estimer. Intervention de Général d'armée Bertrand Ract-Madoux La perception de la blessure a évolué selon les siècles, ainsi en va de la relation du blessé à son chef. Au-delà de parler du blessé en lui- même, le général Ract-Madoux souligne sa bravoure en citant deux exemples de deux soldats de la guerre d'Indochine blessés sur le théâtre : alors que chacun avait perdu une jambe, l'un partit à nouveau en Indochine, l'autre en Algérie. [...]
[...] Depuis la présidence de Sarkozy, il y a désormais reconnaissance individuelle et collective. Remarque, derrière l'attribution des citations, médailles, se joue aussi la question de l'image de l'armée. Faire éloge de la bravoure permettrait-il d'atténuer le caractère cruel de la guerre ? Un autre général ajoute qu'il y a aussi reconnaissance du préjudice subi par la famille : dans le cadre d'un enfant par exemple, il peut être adopté, pris en charge par la nation (pupille de la nation), entre 0 et 21 ans. [...]
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