Au XVIIIème siècle, l'esclavage est férocement critiqué par les philosophes des Lumières. Notamment dans l'Encyclopédie où il est écrit « que rien au monde ne peut rendre l'esclavage légitime », par ailleurs, Montesquieu affirme que puisque tous les hommes naissent égaux, l'esclavage apparaît donc comme contre nature. Léger-Félicité Sonthonax, né en 1763 et mort en 1813, étudie le droit à Dijon. Il est avocat à Paris lorsque se déclare la Révolution française. Il est girondin et il appartient au club des Jacobins où il rencontre Brissot, qui est un écrivain et un politicien français, il est à la tête du mouvement des Girondins pendant la Révolution française et dirige la politique extérieure de la France sous la Ière République en octobre 1791. Quand la société des Amis des noirs, fondée en 1788, demande l'abolition de la traite et l'égalité des hommes de couleur, Sonthonax se prononce pour l'abolition immédiate de l'esclavage dans un article le 25 septembre 1790 dans Les Révolutions de Paris, le seul hebdomadaire qui soutient les esclaves insurgés de Saint-Domingue.
[...] De plus, il rappelle deux fois, à la ligne 19 et à la ligne 47, le sort d'un esclave noir Ogé qui fut le symbole des révoltes à Saint-Domingue pour prouver que les Espagnols n'auraient pas garanti de libertés aux anciens esclaves. L'abolition de l'esclavage prononcé par Sonthonax survient après le conflit entre les Espagnols et les Français en 1793 à Saint-Domingue, il cherche absolument à conforter les anciens esclaves dans l'idée que la France et la République sont les seuls à leur permettre d'être libres et d'avoir le statut de citoyen. Avant la proclamation de l'abolition de l'esclavage, Saint-Domingue compte près de esclaves pour une population totale de habitants. [...]
[...] Cela montre qu'il ne s'agit plus d'esclavage, mais de travail forcé. De plus, les revenus de chaque habitation seront partagés en trois portions égales, déduction faite des impositions, lesquelles seront prélevées sur la totalité dont il ne pourra jouir que d'un tiers (ligne 75) pour éviter des problèmes économiques. Sonthonax cherche à éviter la ruine des plantations et à préserver l'équilibre économique de la France en limitant les droits des anciens esclaves, puisque Saint-Domingue est la plus riche des colonies françaises avec l'exploitation du café et de la canne à sucre. [...]
[...] Ainsi, Sonthonax montre bien qu'il a vraiment pris le parti des insurgés en se désolidarisant des colons, et en donnant aux esclaves le statut de citoyens (lignes 42). Il souligne que tous ont le même but, à la ligne 29, qui est de garantir la paix et maintenir l'ordre à travers les principes républicains pour éviter de nouveaux débordements, que ce soit les blancs, les affranchis noirs ou les anciens esclaves. Sonthonax met en évidence la volonté de la République française à faire valoir les droits des nouveaux et anciens affranchis, en leur accordant le statut de citoyens, et en s'appuyant sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen qu'il adapte aux colonies (ligne 56). [...]
[...] Proclamation de l'abolition de l'esclavage à Saint-Domingue (29 août 1793) Sonthonax Au XVIIIe siècle, l'esclavage est férocement critiqué par les philosophes des lumières. Notamment dans l'Encyclopédie où il est écrit que rien au monde ne peut rendre l'esclavage légitime par ailleurs, Montesquieu affirme que puisque tous les hommes naissent égaux, l'esclavage apparaît donc comme contre nature. Léger-Félicité Sonthonax, né en 1763 et mort en 1813, étudie le droit à Dijon. Il est avocat à Paris lorsque se déclare la Révolution française. [...]
[...] Sonthonax s'emploie à la fois à ramener l'ordre dans l'île, la paix sociale, éviter la ruine économique et à faire face aux tentatives d'occupation anglaises et espagnoles. Le 4 février 1794, la convention ratifie et vote l'abolition de l'esclavage dans l'ensemble des colonies. Cependant, les colons blancs la refusent et demandent l'aide des Anglais qui arrivent à Saint-Domingue en mai 1794. Et d'autre part, Toussaint Louverture, un des chefs de file des insurgés, n'accepte pas l'abolition qu'il ne trouve pas égalitaire. [...]
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