Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le général de Gaulle et des hommes de la Résistance apparaissent comme les sauveurs de la France, et décident d'organiser ensemble une nouvelle République. Pourtant, les avis et idées politiques de de Gaulle divergent de ses collaborateurs; finalement, le général abandonnera l'élaboration de la Constitution, et la IVe République se fera sans lui.
En 1958, la France subit une crise majeure, celle de la guerre d'Algérie: des nationalistes algériens souhaitent l'indépendance de leur pays, alors que pour le gouvernement français, « l'Algérie, c'est la France » (F. Mitterrand). Cette crise conduit à une remise en cause du régime alors en place, celui de la IVe République, dont hégémonie du pouvoir parlementaire et instabilité gouvernementale semblent être les principales caractéristiques.
C'est alors que le général de Gaulle réapparaît dans la vie politique, et prononce son discours le 4 Septembre, place de la République à Paris, devant le peuple français, à qui il présente le projet de Constitution que le gouvernement vient d'adopter.
C'est dans ce discours qu'il se fait le défenseur des valeurs républicaines, de la Nation et du peuple français, mais c'est aussi au cœur de cette déclaration qu'on peut voir un général de Gaulle sauveur, leader et visionnaire pour la République française. Voilà les deux principales idées qui dominent le discours du général, ce seront nos deux parties dans ce commentaire.
[...] La légitimité populaire des actions politiques est au cœur du principe démocratique et des convictions du général de Gaulle : dans une démocratie, le pouvoir revient au peuple, les gouvernés décident qui sera leur(s) gouvernant(s), et ces derniers ont une sorte d'obligation implicite de soumettre leurs décisions et leurs propositions à la volonté populaire, par la voie des référendums (ou parfois des plébiscites). L'opinion du peuple a une très grande importance aux yeux de de Gaulle, il ne saurait appliquer son projet de Constitution sans l'accord du peuple, c'est pour cela qu'il le leur présente et qu'à la fin de son discours, au nom de la France il leur annonce qu'un référendum aura lieu le 28 Septembre, la Constitution sera [ ] soumise à vos suffrages. Ferait-il un éloge flagrant de la Nation française ? [...]
[...] Discours de Charles de Gaulle du 4 septembre 1958 Texte : http://mjp.univ-perp.fr/textes/degaulle04091958.htm Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le général de Gaulle et des hommes de la Résistance apparaissent comme les sauveurs de la France, et décident d'organiser ensemble une nouvelle République. Pourtant, les avis et idées politiques de de Gaulle divergent de ses collaborateurs ; finalement, le général abandonnera l'élaboration de la Constitution, et la IVe République se fera sans lui. En 1958, la France subit une crise majeure, celle de la guerre d'Algérie : des nationalistes algériens souhaitent l'indépendance de leur pays, alors que pour le gouvernement français, l'Algérie, c'est la France (F. [...]
[...] L'autorité judiciaire pour lui doit rester indépendante des deux autres pouvoirs Le général de Gaulle propose aux Français ce que les politologues ont appelé un régime semi-présidentiel que nous pourrions qualifier comme un savant mélange entre le régime présidentiel, le système présidentialiste, le régime parlementaire et la démocratie participative. Le Président a beaucoup de pouvoirs et une grande légitimité, mais son pouvoir est limité, puisqu'il doit tenir compte de l'avis populaire et de l'opposition parlementaire pour pouvoir diriger le pays de manière juste et respectueuse des droits individuels (le Président de la République est à la fois arbitre et responsable disait Valéry Giscard d'Estaing C'est dans ce discours que l'on voit transparaître une légitimité populaire envers la figure de de Gaulle : le peuple croit en de Gaulle, et celui-ci fait confiance aux Français. [...]
[...] Ces bouleversements semblent être naturels, puisque dictés par les faits ; les institutions sont commandées par les faits. Pour avoir un pays puissant, il nous faut un pouvoir fort et modernisé. Nous observerons en détails, dans la seconde partie, les caractéristiques de l'Etat et de la structure équilibrée que de Gaulle propose aux Français Glorification du peuple-Nation Le général de Gaulle est célèbre pour son engouement pour la souveraineté populaire et la singularité des Français et de leur nation. Premièrement, le peuple est celui qui décide pour son pays. [...]
[...] Il s'agit de l'ultime chance de la République le projet de Constitution émis par le nous énoncé par de Gaulle, ce nous qu'il répète inlassablement englobe les membres du gouvernement qui non seulement se sont rassemblés autour du général, mais qui partagent aussi ses idées et convictions politiques. De Gaulle souhaite mettre en avant la légalité l' efficacité et la conscience du plan constitutionnel : puisque le projet a été établi avec la collaboration du Conseil consultatif du Conseil d'Etat et discuté longuement et librement entre des hommes politiques résolument solidaires n'ayant jamais attenté à aucun droit du peuple Cette Constitution serait le remède-miracle selon lui telle est la structure équilibrée ; à la fin de son discours, dit-il : De tout mon cœur, au nom de la France, je vous demande de répondre : OUI [au référendum sur notre projet constitutionnel] Il semble sûr de la confiance des Français en son projet, et finalement, de Gaulle serait le sauveur de la France parce qu'il sait exactement ce que veut le peuple français, c'est-à-dire l'abrogation des principes de la IVe République et un élan modernisateur de la part de l'Etat français le leader Voilà une dimension que l'on retrouve assez fréquemment chez tout homme politique ayant la volonté et la conviction de changer les choses en accédant au pouvoir. [...]
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