Commentaire d'un discours du maréchal Pétain à des paysans. Dans une France vaincue, où la mortalité des travailleurs agricoles et la réquisition alimentaire allemande créent une crise grave, comment le maréchal Pétain compte-t-il s'attirer les faveurs paysannes ?
[...] Dans cette propagande, Pétain flatte et encourage le paysan. Il le situe au premier rôle dans la survie de l'Etat : ligne 58 : c'est un chef Mais dans la pratique administrative et politique, il ne privilégie pas particulièrement les paysans. Au conseil national, les industriels et les élites urbaines y ont un poids plus considérable. Et on peut constater qu'il fait le même genre de discours sur l'industrie (voir le discours du 1 mars 1941). B. Le seul espoir français Les flatteries ne se contente pas de montrer les paysans comme des travailleurs courageux. [...]
[...] En effet elle est soumise au ministre de l'Agriculture et sous la protection de Pétain. Sa fonction est de "promouvoir et gérer les intérêts communs des familles paysannes". Elle gère les méthodes de production et d'assolement. Elle est consultée pour les questions de prix et d'enseignement agricole. Enfin, elle doit favoriser le retour à la terre, prôné par la Révolution nationale. Comme on a pu le dire, les paysans attendent beaucoup de cette corporation. Enfin ils seront traités comme le sont les ouvriers. [...]
[...] Education et modernisation Comme tout discours politique, ce message a pour but de convaincre. Pétain essaye de persuader qu'il est l'homme qu'il faut, qu'il résoudra tout ce dont le front populaire ne s'est pas soucié les années précédentes. En l'occurrence il s'agit des problèmes paysans, ligne 42 : les crises agricoles du passés son nées de l'absence de vrai politique terrienne Dans son programme politique il propose d'aider les paysans en enseignant à leurs enfants les méthodes agricoles, ligne 43 et 45. [...]
[...] Les agriculteurs attendent beaucoup de cet organisme qui défendra leurs intérêts. La corporation paysanne avait été organisée par la loi du 2 décembre 1940. Pierre Caziot et le secrétaire d'État au Ravitaillement, Jean Achard, avaient voulu, avec l'accord de Pétain, s'appuyer sur les organisations professionnelles agricoles d'avant-guerre qui rejetaient la lutte des classes. Coopératives, associations mutualistes et groupements spécialisés conservèrent ainsi leurs compétences, les uns à l'échelon local, les autres à l'échelon national. Le système était donc unifié, suivant une architecture à trois étages qui respectait l'autonomie de tous les éléments : le syndicat corporatif local par canton ou district, l'union corporative régionale qui groupait les syndicats et le Conseil national corporatif. [...]
[...] La charrue attelée domine et le battage utilise la vapeur comme source d'énergie. Seulement quelques régions comme le Languedoc, le Val de Loire et le Bas Rhône montre une réelle vitalité économique et une grande capacité à s'adapter à la modernité. Pétain veut monter un projet de modernisation des campagnes : unifier la représentation professionnelle de l'agriculture (comme on a pu le voir), donner aux paysans une protection sociale égale à celle des citadins, développer l'électricité et les adduction d'eau, améliorer l'habitat et la voie rurale (ligne23 et et comme on vient de le voir, remembrer et encourager l'appropriation familiale des terres. [...]
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