Quelques mois après avoir démissionné du gouvernement provisoire de la République Française (GPRF), Charles de Gaulle prononce à Bayeux, le 16 juin 1946, un discours capital dans l'histoire politique française. Le général Charles de Gaulle propose la vision apaisée d'une France résistante, plus unie depuis le début dans la lutte contre l'occupant nazi, mais surtout expose ses idées sur la nécessité d'une rénovation des institutions dont la France devrait se doter dans les semaines qui suivent.
Le lieu et la date choisis par De Gaulle pour ce discours sont particulièrement symboliques: En effet, c'est la première fois qu'il s'adresse aux Français depuis sa démission de la tête du gouvernement, le 20 janvier 1946. Il faut rappeler que Bayeux fut la première ville libérée le 7 juin 1944 par les Alliés: le discours est donc prononcé à l'occasion du second anniversaire de cet événement. Il se pose alors en opposition au régime de Vichy en apparence légalement instauré en juillet 1940.
Nous allons nous interroger sur la manière dont le Général de Gaulle conçoit-il l'établissement de nouvelles institutions françaises après le gouvernement provisoire issu de la Seconde Guerre mondiale.
[...] Il doit être au-dessus et ne pas se mêler des distorsions entre les partis. De Gaulle insiste fortement sur le fait que le Président doit être vu dans sa fonction même et non dans son parti. Le président de la République ou comme le nomme de Gaulle : le chef de l'état est placé au dessus des partis, élu par un collège qui englobe le parlement mais beaucoup plus large et composé de manière à faire de lui le président de l'union française en même temps que celui de la République, que doit posséder le pouvoir exécutif Le président de l'Union Française est élu par le parlement, donc le pouvoir législatif mais pour maintenir l'équilibre, il sera aussi élu par des personnes du pouvoir exécutif, ce procédé confer au président un pouvoir hiérarchique, il est au-dessus de tous les pouvoirs. [...]
[...] Il se pose alors en opposition au régime de Vichy en apparence légalement instauré en juillet 1940. Le 16 juin marque la date à laquelle le Maréchal Pétain est devenu chef du gouvernement de la Troisième République: il est donc permis de penser que l'expression désastre initial y fait en partie référence. C'était également à Bayeux que de Gaulle avait reposé pour la première fois, les pieds sur le sol métropolitain, le 14 juin 1944. La guerre finie, il évoque la renaissance de l'État qui est et demeure une République qui en droit, n'a pas cessé d'exister Nous allons nous interroger sur la manière dont le Général de Gaulle conçoit-il l'établissement de nouvelles institutions françaises après le gouvernement Provisoire issu de la Seconde Guerre Mondiale. [...]
[...] Par l'indépendance de l'exécutif, vis-à-vis du législatif, on obtiendra ainsi l'unité et la cohésion nécessaires à la puissance de la nation. En somme, le président doit être celui de tous les Français et non celui d'un parti. Le général cherche à éviter les erreurs précédemment commises. De plus, il affirme que pour renforcer le pouvoir il faut que le Président de la République soit par un collège plus large que le simple parlement. Cela conforte son idée de séparation des pouvoirs publics. Le pouvoir exécutif ne devra pas être issu du parlement. [...]
[...] A lui, s'il devait arriver que la patrie fût en péril, le devoir d'être garant de l'indépendance nationale et des traités conclus par la France Le président doit donc être le symbole de l'espoir, il ne doit jamais renoncer à la liberté de la France et tous les traités qu'il signera ne feront que garantir cette liberté. Il marque, ici, une opposition avec le gouvernement de Vichy qui a collaboré avec l'Allemagne et qui donc, par ce fait, n'a pas garanti cette indépendance nationale. Tout cela a essentiellement pour moteur la volonté de restaurer un État fort qui saura gérer les crises auxquelles il pourrait avoir à faire face. [...]
[...] C'est le moment que choisit de Gaulle, espérant influencer ses travaux, pour exposer ses idées constitutionnelles jusque-là assez imprécises dans un discours qui va devenir une référence. Il va alors exposer les principes de bases de la constitution qu'il imagine pour la France. Il proposait une toute autre organisation politique qu'on appellera la constitution de Bayeux. Et il va définir des principes qui vont directement influencer la constitution. Il critiquera aussi le second texte mais il n'empêchera pas le peuple français de l'adopter en octobre 1946, par 53% des votants. Et la nouvelle constitution est promulguée le 27 octobre 1946. [...]
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