Violence ordinaire, ville, village, XIXe siècle, insulte, violence verbale, ruralité, honneur familial, conflits de voisinage, charivaris, insalubrité, quartiers populaires, précarité, phrénologie, faits divers, affaire Lacenaire
Ces violences ordinaires suivent une gamme qui va de l'insulte à l'échange de coups, donc de la violence verbale à la violence physique. Peuvent se terminer par une rixe, c'est-à-dire par une mêlée générale de plusieurs centaines de personnes. Les auteurs sont pour l'essentiel des jeunes hommes ; le fait de classe populaire à la campagne comme à la ville. Ces violences s'expliquent en grande partie par la difficulté de la vie quotidienne, par les tensions des rapports sociaux, la brutalité de ces rapports. Ces violences se traduisent différemment de la ville à la campagne.
[...] Les classes laborieuses sont perçues comme potentiellement dangereuses. Toute une série d'enquêtes sociales pointe ce danger. Dans les années 1900, figure des apaches inquiètent la société = jeunes délinquants venus des faubourgs de l'Est parisien, en particulier du quartier de Ménilmontant. Chaque société secrète a ses propres peurs, derrière le criminel c'est une partie de la société qui se projette. Derrière les escarpes on a peur des ouvriers, derrière les apaches on a peur des jeunes. Idée qu'une contre société criminelle se développe et menace l'ordre public, et ce n'est point un hasard si elle se trouve dans les faubourgs ouvriers. [...]
[...] Ces violences étaient quasi quotidiennes. - Se multiplient aussi les violences à l'intérieur même de la famille, les principales victimes sont les femmes et les enfants. Les querelles de ménage dans les foyers populaires naissent le plus souvent à propos des dépenses du ménage. Le plus souvent l'inconduite du mari qui dépense à boire le reste du salaire mensuel le dimanche ou le lundi pendant le saint lundi, il va au cabaret dépenser son argent. Certaines formes de tolérance sociale aux violences subies par les femmes. [...]
[...] En plus, le village est ennuyeux. Puis la maison se révèle sale, hantée par les rats. Désillusions, désamour, son mari la dégoûte. Quant à la société locale, elle s'en sépare très vite. Elle projette de voyager en Orient, menace de se suicider. Son mari se déplace à Paris, elle lui envoie un portrait et un gâteau, elle le soigne, mais au bout de quelques jours il agonise et meurt dans des convulsions horribles. Le procès a lieu rapidement, avec enquête toxicologie. [...]
[...] En 1762, affaire Calas, relayée par Voltaire. Traité sur la tolérance. Fils d'un protestant de Toulouse qui a été découvert mort après suicide, mais on a accusé le père d'avoir tué son propre fils qui s'était converti au catholicisme. Ce qui était une affaire privée devient publique et politique : question de la tolérance religieuse concerne l'ensemble de l'opinion publique. En 1840, affaire Lafarge, divise l'opinion publique en deux. Une femme criminelle empoisonneuse, accusée d'avoir empoisonné son mari avec de l'arsenic. [...]
[...] Les compagnons faisaient le tour de France pour apprendre leur métier, ils étaient reçus sur place par des maîtres qui leur apprenaient le métier. Querelles infinies considérées comme quasi normales. À ces haines de métier s'ajoutent des haines régionales, imbriquées dans les haines de métier. Chaque région ayant des spécialisations de métier. Les Limousin de Paris se querellaient souvent avec les Auvergnats de Paris. Les Limousin étaient surtout des maçons, les Auvergnats des chaudronniers. Les Auvergnats les traitaient de « sales mangeurs de châtaigne ». C. [...]
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