En 1914, la mobilisation militaire se réalise dans un contexte de consensus et de patriotisme qui s'expriment par l'union des forces politiques dans des gouvernements d'Union sacrée.
Partout on espère une guerre courte mais ces espoirs sont rapidement déçus et le conflit s'enlise et se transforme en une guerre d'usure.
Le conflit devient la « Grande guerre », une guerre totale où chaque Etat mobilise toutes ses ressources humaines, militaires, économiques, scientifiques et technologiques pour anéantir l'adversaire.
Les combattants, mobilisés par millions, subissent dans les tranchées la puissance de feu meurtrière d'un armement moderne, fruit de la civilisation industrielle.
[...] Grande guerre planqués et profiteurs de guerre Jusqu'en 1917 les permissions sont rares et ne remontent pas toujours le moral des soldats. Ils sont souvent écœurés par le contraste entre l'enfer qu'ils viennent momentanément de quitter et la vie de l'arrière, notamment dans les grandes villes : pendant que leurs camarades se font massacrés sur le front, les gens vivent comme si de rien n'était, continuent de sortir, de se distraire, d'aller au restaurant Dessin censuré au cours de la guerre III. Une génération sacrifiée et marquée par un profond traumatisme. A. [...]
[...] Les bombardements ont occasionné des pertes directes au cours du conflit. Les bombardements participent à la souffrance psychologique du poilu qui sait qu'il peut être tué à tout moment, quelles que soient ses qualités de combattant. Grande guerre soldats français CourcellesGrande guerre la mort sur le front L'angoisse du soldat est aussi liée, à juste titre, aux assauts. Le commandement lance les fantassins dans des assauts au cœur du no man's land où les vagues de soldats sont fauchées par les mitrailleuses adverses et l'artillerie. [...]
[...] En Allemagne notamment, la violence des corps francs se reporte contre les communistes et contre la République. Les corps francs sont des organisations paramilitaires, composées de soldats de la Première Guerre démobilisés et marqués par la violence de leur expérience combattante. Ils cultivent les valeurs guerrières et utilisent la violence pour empêcher une révolution communiste en Allemagne et pour lutter contre la république de Weimar qu'ils rendent responsable de la défaite (« coup de poignard dans le dos ».) Cependant la brutalisation des comportements persiste chez certains groupes d'anciens combattants après la guerre. [...]
[...] La tranchée est un fossé, une ligne défensive creusée sur toute la longueur du front. Espace défensif improvisé mal étayé, non drainé, la tranchée se transforme en un étroit couloir boueux (« L'enfer c'est la boue ») infesté de rats. Les tranchées ont un tracé volontairement sinueux pour éviter les tirs de mitrailleuses en enfilade. Une partie du front à Verdun. Les tranchées adverses de première ligne sont séparées par un no man's land, un espace découvert au paysage apocalyptique façonné par les trous d'obus que doivent franchir les vagues d'assaut pour atteindre la tranchée ennemie. [...]
[...] Parmi eux, le peintre allemand Otto Dix, engagé volontaire en 1914 et qui a combattu en premières lignes en Champagne, en Artois et sur la Somme est l'auteur de tableaux saisissants comme « La guerre ». Au-delà de la dénonciation de la « bestialisation » de l'homme au cœur des tranchées, il évoque les conséquences dramatiques de la guerre sur les anciens combattants mutilés, en particulier dans son tableau « Les joueurs de cartes ». Son œuvre sera censurée par le régime nazi et sa peinture qualifiée d'« art dégénéré » par Adolf Hitler. [...]
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