Vieux empires multinationaux, Empire ottoman, Empire des Habsbourg, sultan Mahmud II, corps des Janissaires, Tanzimat, Russie tsariste, Autriche-Hongrie, magyarisation, Allemands, Solferino
Les dirigeants des empires autrichien et ottoman vont prendre des mesures pour relancer leur empire et rester compétitifs.
Plusieurs types de réformes sont prises :
- stimuler l'économie,
- consolider les loyautés, surtout dans les provinces périphériques (ex: les Balkans), par la négociation ou par la force,
- réorganiser et renforcer l'armée,
Ces efforts de modernisation des vieux empires vont se heurter à des réactions inattendues et déstabilisatrices.
[...] Cette réforme militaire n'est qu'un demi-succès cependant. Au XIXe siècle, certaines régions périphériques envisagent leur indépendance et l'acquièrent, à l'instar de la Grèce et plus tard de la Bosnie. L'Égypte va suivre le même courant, bien que motrice pour l'Empire. Cette prise d'autonomie prise par Méhémet-Ali est encouragée par les autres empires qui souhaitent voir l'Empire ottoman perdre en puissance. Ces échecs, et notamment celui face à Méhémet-Ali, mènent à une centralisation toujours plus forte et la volonté de court-circuiter tout intermédiaire. [...]
[...] Depuis les heures glorieuses de l'Empire ottoman et Soliman le Magnifique, le fonctionnement est très décentralisé, l'empire se repose sur des élites locales auxquelles il laisse une grande autonomie culturelle et économique. En échange de leur grande liberté, les provinces ottomanes doivent s'acquitter d'un tribut annuel. De même, pour la Justice, de nombreuses questions judiciaires sont sous la compétence des religieux dans chaque province de l'empire. Cet aspect favorise la solidité de l'empire et plaît aux élites croyantes locales. La Guerre avec la Russie va cependant les affaiblir : les Ottomans investissent beaucoup, mais sont régulièrement battus. [...]
[...] L'Empire ottoman en 1840 B. L'aire du Tanzimat et ses conséquences Cette aire du Tanzimat (« réorganisation » en turc ottoman) furent une ère de réformes dans l'Empire ottoman qui durèrent entre 1839 et 1876, date à laquelle fut promulguée la Constitution ottomane, suivie de l'élection d'un premier Parlement ottoman, dissous deux ans plus tard par le sultan Abdülhamid II, qui ne rétablit la constitution et le parlement qu'après la révolution des jeunes-turcs en 1908, après trente ans de stagnation et de monarchie absolue. [...]
[...] Les dysfonctionnements de l'Empire ne vont cesser de croître jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale. Ainsi, entre 1912 et 1914, on voit des conflits de plus en plus intenses entre nationalités du côté autrichien, qui paralysent le système législatif. En effet, les Autrichiens refusent toute annexion de la Bosnie par la Serbie. Aucune loi n'a pu alors être promulguée pendant toute cette période. B. Un Empire moins malade qu'il n'y paraît Malgré les dysfonctionnements politiques, l'Autriche-Hongrie, contrairement à l'Empire ottoman, bénéficie de la croissance capitaliste et notamment dans la décennie avant la 1 GM, au point que les historiens de l'économie décrivent l'Autriche-Hongrie comme un empire où la prospérité est générale. [...]
[...] Conclusion : Il faut en finir avec l'idée que les vieux empires centraux et orientaux attendent en 1914 que les Occidentaux leur portent le de grâce ». Tout au long du XIX et surtout dans la seconde moitié, face à son expansion coloniale et à son développement économique, les empires autrichien et ottoman ne sont pas restés sans réagir. Ils ont tenté de se réformer et de se calquer sur le modèle européen (ce qui explique le jeu des alliances). L'empire reste une forme de gouvernement pérenne au XIXe siècle. [...]
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