Du Vietnam à la Syrie un demi-siècle de guerres irrégulières dans le monde, Gérard Chaliand, conférence du 22 février 2019, Irak, colonialisme, guerre révolutionnaire, guérilla, Etat islamique, guerres d'indépendance, Che Guevara
Formé à l'INALCO, il a une thèse en relations internationales. Observateur participant, il marche avec les combattants. Il a quasiment toujours été du côté des insurrectionnels et a partagé leurs conditions de vie. Il est récemment allé observer en Syrie et enseigner en Irak. "Il faut arriver à comprendre comment l'autre voit les choses". Pour cela, il faut conjuguer "savoir de la peau" (terrain) et "savoir des livres". Il est allé enseigner en Irak et observer en Syrie.
[...] La deuxième génération de colonisé commence à réfléchir en se disant que les colons sont supérieurs par leurs institutions qu'il faut copier. La troisième génération comprend que leur arme absolue c'est le nationalisme. Ils retournent alors contre le colonisateur son idéologie. C'est ce qui fait la réussite de Mais Mao puis de Nguyen Vo Giap (général vietnamien). On ne cherche pas à affaiblir l'armée régulière, mais on gagne l'appui de la population en expliquant pourquoi, comment, contre qui on se bat (Japonais pour Mao, Français et Américains pour Giap). B. [...]
[...] Du Vietnam à la Syrie, un demi-siècle de guerres irrégulières dans le monde – Gérard Chaliand (conférence du 22 février 2019) I. Gérard Chaliand (85 ans) : le « savoir de la peau » Formé à l'INALCO, il a une thèse en relations internationales. Observateur participant, il marche avec les combattants. Il a quasiment toujours été du côté des insurrectionnels et a partagé leurs conditions de vie. Il est récemment allé observer en Syrie et enseigner en Irak. « Il faut arriver à comprendre comment l'autre voit les choses ». [...]
[...] Là, Abu Bakr Al-Bagdadi se proclame calife de l'État islamique (2014). De partout, des djihadistes affluent (entre 20 000 minimum et 40 000 maximum) et il faut jusqu'en février 2019 pour détruire le « califat ». B. Guérilla et technologie Aujourd'hui, les guérillas sont de plus en plus sophistiquées. Les capacités de médiatisation de l'État islamique sont beaucoup très efficaces donnant l'impression qu'ils sont beaucoup plus puissants qu'ils ne le sont réellement (« pouvoir feutré »). L'erreur est d'avoir laissé Al-Bagdadi s'installer ce qui a fait croire à des milliers de gens que la victoire était possible. [...]
[...] C'est dû au facteur démographique des pays occidentaux : le nord qui représentait n'en représente plus que 12. V. L'État islamique A. Création L'État islamique d'Al-Bagdadi est naît de l'intervention américaine en Irak en 2003. Les sunnites minoritaires de Saddam Hussein (20 ont été virés face aux chiites (60 et les Kurdes ont pu créer une enclave autonome. Depuis 1514, les chiites sont brimés. Ils sont donc contents d'être en supériorité démocratique. Mais les sunnites, au pouvoir depuis la conquête ottomane refuse de lâcher le pouvoir. [...]
[...] Dans le nord, le parti communiste a l'intelligence pour envoyer suffisamment de moyens humains et financiers et essaye même de réparer les erreurs du stalinisme. « Aucun gouvernement militaire ayant gagné la révolution n'a réussi à établir cette forme de despotisme éclairé qui a aujourd'hui de croissance économique actuelle » (Gérard Chaliand). D. La guérilla La Grande Guerre ne peut plus être faite aujourd'hui à cause du facteur nucléaire. On appelle cela la dissuasion fondée sur la capacité de seconde frappe. Le combat direct n'existe plus non plus, car on ne peut pas battre les Américains ou les Européens (Saddam Hussein en 1993, Malouines en 1982). [...]
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