2 décembre 1851 : proclamation au peuple.
Louis-Napoléon affirme qu'il est destiné à remplir la mission qui lui a été confiée par le suffrage universel.
Comme la plupart de ses prédécesseurs, Louis-Napoléon souhaite, certes terminer la révolution et fonder un régime durable. Cependant, à la différence de bien des dirigeants conservateurs de ce temps, il a pris conscience de la gravité des conflits sociaux que la révolution industrielle est en passe d'engendrer. Il entend y remédier. Le seul moyen que ses yeux et de stabiliser la vie politique.
Tocqueville : Louis-Napoléon possède une sorte d'adoration abstraite pour le peuple et qu'il désire sincèrement améliorer ses conditions d'existence.
[...] Le pouvoir ne pourra plus faire les dépenses extraordinaires légalisées a posteriori et lors du vote du budget des crédits seront adoptés par section et non par ministère, ce qui permettra un contrôle plus efficace. Achille foule nommer ministre des Finances. Ce dernier passe pour le porte- parole des milieux d'affaires. Poursuite de la modernisation économique. Napoléon III prend donc une série d'initiatives importantes. Il était seul, dans le secret de son cabinet, sans ne guère s'embarrasser de conseil. Réaction des conservateurs. Il rejette violemment la politique italienne. Habitué à un tel traitement de pouvoir réagit : certains évêques expriment ainsi de très vives critiques, au même titre que le journal grand clérical l'univers. [...]
[...] Le pouvoir maintient ses positions à la campagne. L'inefficacité des efforts de Napoléon III pour gagner des partisans à l'idéologie bonapartiste. La campagne électorale révèle le problème au sein de l'édifice des républicains. Division en trois groupes : -les modérés : prêt à faire des concessions pour augmenter peu à peu le nombre de leurs partisans, parce qu'ils savent que la majorité des provinciaux, surtout à la campagne, ne sont pas encore gagnés à l'idéologie républicaine. -Les radicaux : entendre réclamer et obtenir de profondes réformes politiques, mais aussi des réformes de société. [...]
[...] Il doit engager toute son autorité pour que la majorité accepte de le voter. Elle supprime l'autorisation préalable et le système des avertissements. Mais le délit de presse reste soumis aux tribunaux correctionnels qui peuvent suspendre les journaux et condamner les journalistes à la prison. Juin 1868 : loi sur les réunions promulguées. Suppression de l'autorisation préalable si les sujets abordés de son ni politique, ni religieux (une déclaration suffit). Quant aux réunions politiques, elles sont autorisées qu'en période électorale. Ces deux dernières lois ne sont donc encore que décennie mesure. [...]
[...] Le droit a donc réalisé son programme. C'est au prix de la survie du régime septembre 1870 : capitulation de l'armée à Sedan et captivité de l'empereur. Une manifestation s'organise à Paris. Le corps législatif est envahi, la république est proclamée. Un gouvernement provisoire se forme. Ainsi s'écroule, sans gloire, en quelques heures, un régime qui n'avait jamais eu assez de partisans pour être en mesure de s'enraciner, Napoléon III ayant confondu une situation exceptionnelle (la conjoncture spécifique de 1851-1852) avec une tendance de la société française. [...]
[...] La Vénétie reste sous la domination autrichienne. Mécontentement des Italiens. Mais Napoléon III et pressé d'en finir. Parce que la Prusse se fait quelque peu menaçante et parce que l'opinion française n'accepterait pas une guerre longue dans une région où les intérêts vitaux de la France semblent pas engager. Les cléricaux et la plupart des conservateurs français, pensent que le pape ne peut pas être libre et indépendant, et donc de remplir sa mission, il ne possède pas un état dont Rome est la capitale et le symbole. [...]
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