Vie politique française, XIXe siècle, Restauration, 1815-1830, Trois Glorieuses
Difficultés de l'entreprise des Bourbons de reprendre le pouvoir : le terme de « restauration » est ambigu. En effet, que restaure-t-on en 1814 ? Un roi légitime (absent, mais régnant depuis la mort de son neveu) dont le retour est juste le symbole de la société avant 1789 ou un homme appelé au trône par la nation qui ne restaure pas l'Ancien Régime ?
-> Louis 18 ne choisit pas et créer une 3e voie : refuse la constitution du Sénat en 1814 (contrat avec la nation, principes de 1789) et préfère imposer une Charte (religion catho=religion d'État, octroyée par sa propre autorité, qui ne doit rien à 1789).
[...] Condition de vie compliquée : les gens s'entassent dans les quartiers populaires de la capitale (immeubles vétustes et équipements collectifs insuffisants = épidémies), surpopulation Contribue à développer un climat socialement tendu, propices aux émotions populaires En 1830, ces populations vont combattre aux côtés de la bourgeoisie contre la monarchie. Au fond, le problème est politique et donc idéologique : il s'agit de trancher entre l'une des ambiguïtés de 1815. Le roi avait en effet instauré légalité civile et est devenu le symbole d'un pouvoir sans contrôle et donc une sorte d'Ancien Régime. En effet le roi s'appuie sur l'aristocratie car il y possède son assise sociale. Les 3 glorieuses sont une réponse aux ordonnances contre les journalistes et les typographes de la capitale. [...]
[...] Il faut que l'un ou l'autre se retire Tandis que les ultras poussent le roi à user de ses pouvoirs didactoriaux. Le 2nd pb est bien la Charte et de son interprétation monarchique : Thiers désirait enfermer les Bourbons dans la Charte sachant pertinemment que Charles X n'allait pas se contenter d'être roi à la mode anglaise. Le peuple veut un 1688 français et après les 3 glorieuses de duc d'Orléans affirme habilement que la Charte sera désormais une vérité François Furet affirme que les journées de juillet offrent l'exemple rare d'une révolution contrôlée par le calcul politique 1830 c'est aussi une explosion de liberté selon M. [...]
[...] Une des personnalités les + intolérantes et impopulaire du royaume il va mener une politique de réaction aristocratique : gouvernement, haute administration, épiscopat redeviennent la chasse gardée de la vielle noblesse. En nommant Polignac, Charles X scelle le destin de la dynastie des Bourbons A. Encrevé Conflit ministères et chambres : adresse du 18 mars 1830 qui dénonce l'absence de concours entre le gouvernement et les vœux du peuple et provoque dissolution de la chambre, sans effets positifs pour le ministère. [...]
[...] Cela explique l'échec de la Restauration dès 1815, ce qui n'échappe pas à l'Empereur sur l'Ile d'Elbe. Les 100 Jours et la 2nd Restauration 1er mars 1815 : Napoléon débarque en France et le 20 mars dort aux Tuileries abandonnées par Louis 18. A final, cette restauration de l'Empereur par le peuple et non pas par les armées étrangères montre la force du rejet de l'Ancien Régime et la puissance des idées libérales sur l'opinion, beaucoup qu'une adhésion au bonapartisme. [...]
[...] Cela accentue le resserrement politique autour d'une certaine élite qui se transforme peu à peu en un infime corps électoral. On parle d'étroitesse de la classe politique malgré une véritable liberté d'expression. Enfin un mot sur les 2 souverains : Charles x et Louis 18 sont des frères de Louis 16 (héritage dynastique fort). Louis XVIII a des problèmes d'obésité et des difficultés pour se déplacer, il est néanmoins consensuel, habile et intelligent. Alors que son frère restera très antilibéral, ultra, et maintiendra cet univers royal confiné. [...]
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