Les représentants du Reich procèdent à l'aryanisation des biens. Les trois grandes maisons d'édition Nathan, Calmann-Lévy, Ferenczi sont ainsi aryanisées après bien des péripéties tenant au refus de la profession d'accepter l'intrusion de capitaux allemands, comme à la volonté des autorités françaises de conserver un droit de regard sur l'attribution des postes. Quant à l'antenne Rosenberger, elle a en charge la confiscation des collections d'œuvres d'art et des ouvrages bibliothèque des juifs exilés. La soigneuse organisation de la pénurie de papier est la diffusion d'ouvrages de propagande destinée à convaincre de la toute-puissance de l'Allemagne et du bien-fondé vidéo national-socialiste.
Le pays est en partie occupé par une puissance étrangère, marquée par des restrictions multiples. La France voit aussi sa vie culturelle s'organiser dans un carcan très serré mis en place par le régime de Vichy.
[...] On rejoint ici une lente massification des pratiques culturelles. L'administration de Pétain a donc multiplié les déclarations d'intention ainsi que les projets et s'est dotée d'un véritable arsenal pour les mener à bien. Cependant, on ne peut parler d'une totale entrée en culture vichyste tant la réalisation du régime connait des obstacles. En outre, le maintien d'une vie culturelle intense témoigne de la persistance d'une réelle liberté de création au cœur du sésame noir. Le gouvernement de Vichy a échoué dans son désir organisé la jeunesse. [...]
[...] Les écoles normales, potentiellement subversives, sont supprimées et remplacées dans un évident souci corporatiste. Pourtant, des élans de rénovation vichyste s'inscrivent dans un contexte plus vaste de volonté d'une réforme intellectuelle et morale, de remise en cause de la modernité artistique et de son caractère élitiste. Comme un goût de liberté Bien que Vichy et les autorités allemandes cherchent à laisser leurs empreintes sur la vie culturelle du pays, une partie de la production artistique, tout en s'opérant au grand jour, fait preuve d'une réelle autonomie à l'égard des thèmes de l'idéologie dominante. [...]
[...] Le philosophe Politzer et surtout le jeune professeur d'allemand Jacques Decour sont édités à partir de janvier 1941 universités libres. En zone sud et en Afrique du Nord, la diffusion au grand jour l'emporte sur les publications clandestines. Celle-ci existe, liée au mouvement de résistance comme Combat, Libération Sud et franc-tireur. Les tirages peuvent atteindre exemplaires. Parallèlement, quelques revues bénéficient d'une autorisation et se détachent. Ex. : Fontaine crée à Alger. Agir : certains choisissent la résistance active à l'intérieur de réseaux tels que combat, libération, franc-tireur. [...]
[...] La vie culturelle et intellectuelle sous Vichy les conditions d'émergence politique Si projet culturel vichyste il y celui-ci voit le jour dans un cadre fort contraignant. En effet, il s'inscrit dans le contexte politique une révolution nationale, qui tout en cherchant à rassembler les Français, est aussi une machine à exclure. Un pays sous occupation allemande Depuis la signature de l'armistice, le 17 juin 1940, la France se trouve dans une situation complexe qui est l'immédiate répercussion sur la vie culturelle du pays. [...]
[...] On est loin ici des querelles d'un monde intellectuel traumatisé par la défaite est profondément divisé. Division au niveau des intellectuels Les années 30 avaient entraîné les hommes de plume, artistes ou scientifiques, à afficher leurs convictions sur les grands problèmes du temps : antifascisme d'intellectuels de gauche, combat anti franquiste de Malraux, pacifisme de Giono et d'Alain, communisme Or la guerre éclate, la France est rapidement sujette à la défaite, occupée en partie, dirigée par un régime de Vichy qui multiplie les mesures autoritaires et discriminatoires : la question de l'engagement se pose donc de façon beaucoup plus aiguë. [...]
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