Victoire et frustration, 1914-1929, J.J Becker, S. Berstein, Première Guerre mondiale, Triple Entente, Triple Alliance
La paix était une habitude, l'air que chacun respirait sans y penser ; la guerre était un mot, un concept purement théorique. Soudain, ce concept se muait en réalité :
- Crise franco-allemande à propos du Maroc en 1905 et 1911
- Crise balkanique de 1908 et 1912-1913
- Constitution
o de la Triple Entente en 1907: FR, Russie, RU
o de la Triple Alliance : All, Autr/Hon, It.
Mais une réalité moins linéaire : L'Italie n'est pas un allié sûr, le France se désintéresse des questions balkaniques tout comme la Russie vis-à-vis du Maroc. De sorte que l'on a le sentiment que les jeux ne sont pas faits et que des solutions négociées sont encore possibles.
[...] ♣ Problème du financement de la guerre • 11 novembre 1911 : Convention entre la banque de France et l'état à qui l'on accorderait en cas de guerre 2,9 milliards de francs. Le gouvernement avait autorisé à engager des dépenses sans autorisation préalable du parlement. A la fin du conflit, la France avait dépensé en moyenne 38 milliards de franc-or chaque année de la guerre. - 15% des ressources furent demandées à l'impôt. - Augmentation du nombre de billets grâce au prêt de la BDF. - Emission de bon de la défense nationale rapportant d'intérêt. - Emprunt de la défense nationale destiné à stimuler le patriotisme et la générosité. [...]
[...] Dans les adversaires de la censure (Painlevé, Ribot, Peyroux) le plus pugnace était G. Clémenceau qui réaffirma que la censure ne s'appliquerait qu'aux affaires militaires et diplomatiques → léger desserrement donc. La censure ne fut levée que le 12 octobre 1919, en même temps que fut levé l'état de siège. Cette « direction de l'information » à semble-t-elle été efficace, en laissant les esprits dans l'ignorance, ne les a-t-elle pas à « tenir » ? Certains journaux ont pu quand même vivre, le canard enchaîné est né pendant la guerre. [...]
[...] Une transformation qui ne pouvait se faire sans avoir recours à l'importation. Pour régler les problèmes de main-d'œuvre : - Chasse aux embusqués, CAD meilleure utilisation des hommes mobilisés et mobilisables ( ouvriers furent récupérés). - Appel à la MO féminine. - Appel aux ouvriers étrangers (espagnols, grecs, chinois) et coloniaux (kabyles) et aux prisonniers de guerre → Gonflement considérable de la population dans certaines villes. Deux régions étaient le cœur de l'industrie de l'armement, la région parisienne et St Etienne. [...]
[...] Une politique intérieure de gauche Herriot entend revenir aux conceptions républicaines du début du siècle. Il veut effacer l'œuvre antirépublicaine du Bloc. Pourtant, sa tentative va se heurter à de fortes réticences et ébranler le nouveau pouvoir. IL en va de quelques gestes symboliques : - Loi d'amnistie de 1924 pour les déserteurs condamnés - Transfert au Panthéon des cendres de Jaurès pour resserrer les liens entre radicaux et socialistes → protestation communiste contre « l'accaparement de Jaurès ». Les radicaux vont promouvoir une collaboration patron/état. [...]
[...] Le comité de défense syndicaliste fut incapable de conquérir la direction de la CGT, qui prenait ses distances avec l'union sacrée et évoluait vers une position plus centriste. Elle entraîna la désagrégation de la gauche syndicale qui se divisa entre les révolutionnaires et les simples pacifistes. Le parti socialiste, en dépit de son idéologie internationaliste, avait tranché en faveur de la patrie. La CGT avait été confrontée plus aux problèmes de classes qu'à ceux de l'internationalisme. En fait, la grande révélation de la guerre avait été le poids du sentiment national dans le monde ouvrier. [...]
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