La Vème République est l'héritage direct du général de Gaulle. En 1946, il a jeté les bases du régime qu'il voulait pour la France, c'est-à-dire les principes démo-législatifs respectés ainsi qu'un pouvoir exécutif renforcé. La IIIème République succombe à la défaite militaire du 10 mai 1940 : le président avait que des fonctions honorifiques. De plus, ce régime parlementaire était instable du fait qu'il n'y avait aucun gros parti majoritaire, et qu'une alliance de coalition était obligatoire. Le gouvernement avait ainsi une durée de vie faible d'environ 3 mois en moyenne.
[...] De Gaulle va mettre en pratique ses idées en 1958. Cette constitution doit assurer au pouvoir public : efficacité, stabilité et responsabilité ; c'est-à-dire les qualités qu'il manquait à la IIIème et à la IVème république. La constitution de la Vème république assure la prééminence du président de la République, il a le plus de pouvoir alors qu'avant son pouvoir était surtout symbolique. De Gaulle, lors d'une conférence de presse en 1954, va affirmer : L'autorité indivisible de l'Etat est déléguée tout entière au pouvoir par le peuple qui l'a élu ce qui fonde selon De Gaulle la légitimité de son pouvoir. [...]
[...] Le 1 Juin 1958, de Gaulle est président du Conseil et obtient les pleins pouvoirs pendant 6 mois pour faire une nouvelle Constitution via Michel Debré. Cette constitution est le reflet de sa vision du pouvoir. La Vème république est une synthèse entre la Royauté et la République. Le président est le chef des armées et détient le pouvoir nucléaire. I. La Vème République, rupture constitutionnelle A. Le président de la République, clef de voute du régime La Vème République est née de la IVème dont les gouvernements successifs ne purent se résoudre à affronter des situations difficiles telles que le problème algérien. [...]
[...] Dès le départ, la Vème république va évoluer sous le signe de la stabilité. Cette stabilité institutionnelle qui ne sera pas remise en question avant la première cohabitation de 1936. D'autre part, sous De Gaulle nait la bipolarisation de la vie politique (à droite : les gaullistes, à gauche : les socialistes et les communistes). Cette légitimité présidentielle doit être régulièrement réaffirmée en raison d'un certain désintéressement des citoyens. Dans la mesure où le président tire sa légitimité du peuple et que son mandat est relativement long, il lui est nécessaire de permettre aux citoyens de continuer leur soutien. [...]
[...] Devant cette menace de coup d'état, de Gaulle va appeler l'article 16, et cela va permettre à l'exécutif de prendre les décisions qui s'imposent rapidement. Le président peut être considéré comme un président-monarque : il a le droit de grâce. B. Le renforcement de l'autorité gouvernementale Le pouvoir exécutif appartient est le pouvoir du président et du gouvernement. Le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation et le président nomme le premier ministre. Son but est de former et diriger le gouvernement sans recevoir l'investiture de l'Assemblée Nationale. Le gouvernement est maître de l'ordre du jour, du sujet du débat parlementaire. [...]
[...] Malgré son échec, il reste au pouvoir et s'ouvre une période de cohabitation où il nomme Lionel Jospin comme 1er ministre, étant donné qu'il est le chef du parti qui a remporté l'élection. C. Cohabitation et dyarchie La cohabitation pose directement le problème de la gestion de la dualité de l'exécutif. Pour DG, le 1er ministre ne peut être que le principal responsable de l'application de la politique du président. Cependant, lors de la période de cohabitation s'affrontent deux légitimités populaires : celle du président de la République et celle d'un 1er ministre représentant d'une majorité parlementaire. [...]
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