Unité européenne, paix de Versailles, Maastricht, CSCE Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe, nouvel ordre économique international, communauté européenne, politique, économie
La réapparition de la guerre menacerait l'anéantissement des populations européennes (cf. Gaston Riou, S'unir ou mourir, 1929) ;
Car l'ancienne prépondérance de l'Europe sur la scène internationale a disparu au profit de rivaux (États-Unis, pays neufs, Japon) ;
Car les traités de paix divisent l'Europe davantage qu'avant 1914 et ruinent sa communauté de civilisation.
[...] De 1973 à 1992 : une Europe unie, garante du maintien de la paix A. De nouvelles réalisations en faveur de la paix Sur le plan diplomatique : réunions de la CSCE [Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe] qui rassemblent à partir de 1973 les pays occidentaux et les pays socialistes et débouchent sur l'acte final d'Helsinki en 1975, proclamant l'inviolabilité des frontières et le respect des droits de l'homme ; Sur le plan économique : efforts pour instaurer un dialogue avec les anciens pays colonisés et satisfaire certaines des revendications du Nouvel ordre économique international [conventions de Lomé à partir de 1975] ; Sur le plan de l'unification du continent : élargissements successifs de la CEE qui renforcent son poids commercial sur la scène internationale ; acceptation de la réunification allemande, véritable « élargissement caché » ; intégration des anciennes démocraties populaires à plusieurs organisations européennes comme le Conseil de l'Europe [adhésion de la Hongrie en 1990] et rapprochement entre celles qui souhaitent préparer leur intégration future à la CEE [groupe de Visegrad, formé en 1991 entre Pologne, Hongrie et Tchécoslovaquie]. [...]
[...] L'unité européenne et la paix de Versailles à Maastricht I. De 1919 à 1945, une rencontre impossible entre les projets européens et la paix A. Des projets européens qui accordent une priorité absolue au maintien de la paix Car la réapparition de la guerre menacerait d'anéantissement les populations européennes (cf. Gaston Riou, S'unir ou mourir, 1929) ; Car l'ancienne prépondérance de l'Europe sur la scène internationale a disparu au profit de rivaux (États-Unis, pays neufs, Japon) ; Car les traités de paix divisent l'Europe davantage qu'avant 1914 et ruinent sa communauté de civilisation. [...]
[...] De nombreuses fragilités cependant Car prédominance de réalisations économiques et refus de la supranationalité, à l'exception de la CECA, qui d'ailleurs échoue face à la crise charbonnière dès 1958 ; timidité par contre des réalisations politiques, qui restent fondées sur la coopération intergouvernementale (Conseil de l'Europe, Union de l'Europe occidentale) ; Car présence de multiples refus dans l'opinion publique, soit par réflexe souverainiste, soit par rejet d'une Europe dénoncée comme expression d'une tutelle américaine (cf. propagande des partis communistes contre la CED) ; Car l'urgence de bâtir l'Europe, très marquée lors des grandes crises internationales (cf. Suez et Budapest en 1956), s'estompe lors des périodes d'accalmie, en particulier à la fin des années 1960. III. [...]
[...] De 1948 (La Haye) à 1973 (CSCE) : les réalisations européennes dans un contexte pacifique A. L'unité européenne, moyen d'assurer la paix Car l'unité de l'Europe permettra de reconstruire l'économie et d'assurer la prospérité, donc d'éviter les antagonismes entre les peuples, générateurs de guerre ; Car elle garantira l'indépendance de pays menacés par l'impérialisme soviétique durant la guerre froide ; Car elle fera disparaître l'antagonisme franco-allemand, principal facteur de réapparition des guerres depuis un siècle (brève allusion aux « couples » successifs [Schuman-Adenauer, de Gaulle-Adenauer, Pompidou- Brandt]. [...]
[...] Une construction inachevée La PESC [politique étrangère et de sécurité commune] : mise en place en 1992 par le traité de Maastricht, ce « troisième pilier » manque de solidité, tout autant que la politique de coopération en matière de justice et de police, car il reste fondé sur une simple coopération intergouvernementale, à la différence de la Communauté européenne qui possède des politiques communes et prend en partie ses décisions selon la règle majoritaire ; L'« Eurocorps », la division européenne instituée à l'initiative d'Helmut Kohl et de François Mitterrand, a une portée surtout symbolique ; L'absence d'institutions de type fédéral entraîne la persistance de dispositifs institutionnels qui semblent insuffisants face à la résurgence des tensions et des incertitudes qui pèsent aujourd'hui sur la scène internationale. [...]
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