Les États issus de la décolonisation ont été conçus à l'intérieur des frontières créées par le colonisateur. Ces frontières étaient soit purement administratives, ou issues du hasard de la conquête, ne tenaient aucun compte des divisions ethniques de la population, soit héritières d'États plus anciens, fruits de conquêtes, d'une histoire complexe qui resurgit après l'indépendance.
La multiplication des conflits localisés après la décolonisation, à l'intérieur d'un pays ou entre voisins, s'explique d'abord par les effets de l'universalisation des normes de l'État-nation, à des pays que ne porte pas le sentiment national.
L'attitude de la communauté internationale permet rarement de résoudre ces conflits. Tantôt les adversaires font appel, à l'un des deux camps, le conflit devenant ainsi une annexe de la guerre froide. Tantôt le conflit oppose un État à une partie de sa population : le gouvernement proteste alors contre les « ingérences » internationales et réclame le droit d'appliquer la force chez lui.
[...] La guerre civile prend fin en 1989 avec les accords de Taef. Les communautés libanaises cessent de se combattre, et la présence militaire syrienne sur la plus grande partie du pays est reconnue. - La guerre Iran-Irak : (1980-1988). L'Irak du président Saddam Hussein envahit en septembre 1980 le sud-ouest de l'Iran, pour renverser le régime islamiste de Khomeiny et s'emparer des champs de pétrole de la région. Il n'y parvient pas. La guerre renforce le nationalisme iranien. Cependant, l'Iran se trouve sur la défensive, et les tentatives de Khomeiny d'exporter sa révolution sont bloquées. [...]
[...] Les Iraniens nomment un régime théocratique, avec l'ayatollah Khomeny qui instaure la dictature et cherche à exporter la révolution islamique dans le reste du monde musulman. La Révolution iranienne a deux conséquences majeures. - D'une part, l'Iran, grande puissance pétrolière, dotée d'une armée importante qui peut menacer les autres pays du Golfe Persique, devient ennemi des US, l'équilibre de la région est modifié. De plus, l'Iran devient, pour 2 raisons, un rival de l'Arabie saoudite : l'Iran est un pays chiite, alors que l'Arabie est sunnite. [...]
[...] En 1949 les communistes chinois (Mao Zedong) conquièrent l'ensemble de la Chine continentale et proclament, le 1er octobre, un régime communiste : la Chine populaire. Leurs adversaires, les nationalistes du parti Guomindang, se réfugient à Taïwan. Staline a aidé les communistes chinois contre les nationalistes. Cependant, le nouveau régime communiste se rapproche de l'URSS. Les relations se dégradent à la fin des années 50, pour des raisons idéologiques : la Chine critique le modèle soviétique et se lance, avec le Grand bond en avant (1958-59), dans une tentative de passage accéléré vers la société communiste. [...]
[...] Après quelques succès, leurs armées sont repoussées. EU et URSS, qui dans un 1er temps ont soutenu leurs alliés, se mettent d'accord pour imposer un cessez-le-feu. Le conflit du Proche-Orient est donc intégré aux rapports de force entre les deux superpuissances et entre la scène mondiale. En riposte à l'échec militaire des pays arabes, les États de l'OPAEP (Organisation des pays arabes producteurs de pétrole) décident une 1re augmentation des prix du pétrole, suivie de plusieurs autres dans les 2 mois qui suivent (octobre- déc. [...]
[...] En 1971 les États-Unis de Nixon se rapprochent de la Chine populaire dans une sorte d'alliance de revers face à l'URSS. Ils acceptent l'entrée de la Chine à l'ONU (1971), qui obtient le siège permanent (droit de veto) au Conseil de sécurité, qu'occupait jusque-là la Chine nationaliste de Taïwan. Pour les Chinois, le lien soviétique au Vietnam communiste est interprété comme une menace permanente sur la frontière sud de la Chine. Contre le Vietnam, la Chine populaire soutient le régime des Khmers rouges au Cambodge. Le Vietnam envahit le Cambodge en 1979, chasse ce régime génocidaire et installe un protectorat. [...]
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