Trente Glorieuses, économies développées, croissance exceptionnelle, Etat modernisateur, apogée du fordisme, société de consommation, relance de la mondialisation
Le livre de Jean FOURASTIE paru en 1979 (c'est-à-dire lors du deuxième choc pétrolier, faisant comprendre que la crise de 1973 est une crise durable) aboutit à l'invention du terme des Trente Glorieuses.
Cette expression a été forgée à postériori : à l'époque, il y avait de fortes tensions sociales, mais rétrospectivement, cette période apparait comme un âge d'or et se caractérise par une amélioration générale des conditions de vie. Ce terme n'est employé qu'en France, mais il peut s'appliquer à plusieurs pays.
Son sous-titre « Une révolution invisible » montre que les contemporains n'avaient pas conscience de l'ampleur de l'évolution et de l'importance des mutations sociales à cette époque. Toutefois, le changement social ne commence que dans les années 1960 en France : il n'y a donc pas de trente glorieuses socialement.
[...] Toutefois, ce système est critiqué dès les années 1970 et subit des réformes dans les années 1980. Enfin, au Japon, l'Etat providence est minimal donc c'est par l'épargne que les Japonais financent leur système social. L'Etat providence repose sur la bonne entente entre patrons et syndicats (en France relations tendues et au contraire, en Allemagne, bonnes relations) puisqu'il nait à un moment où les organisations syndicales sont très fortes et accompagne le progrès des droits syndicaux dans les entreprises (en 1945, on créé des comités d'entreprise en France dans les entreprises de plus de 50 employés pour que les employés aient un droit de regard sur les choix économiques de l'entreprise, les comités d'entreprise étaient censés manifester la démocratisation de l'entreprise). [...]
[...] L'écart avec les autres pays devient donc de moins en moins important. En 1950, la production des quatre pays industriels qui suivent les Etats Unis (France, Angleterre, Japon, Allemagne) est égale à la moitié de la production des Etats Unis et en 1970, elles sont égales. En 1950, un Français gagne 1/3 du revenu américain ; en 1970, 3/4 du revenu (mais l'écart cesse ensuite de se réduire). Ainsi, malgré la bonne situation économique américaine, ils ont une croissance inférieure à celle des autres pays développés. [...]
[...] On constate donc une forte accélération. A. Une croissance originale Cette forte croissance a plusieurs traits originaux : La croissance est plus forte dans les années 1960 que dans les années 1950 (sauf en Allemagne). Elle concerne tous les secteurs : secteur industriel (production automobile multiplié par 8,5 dans les pays de l'OCDE) ; secteur agricole (révolution avec agriculture contemporaine : mécanisation, grandes surfaces, spécialisation des espaces, engrais, recherche, augmentation des surfaces pour améliorer les rendements : adopte méthodes industrielles) ; secteur de services (bien que les méthodes de productivité ne soient pas toujours applicables, comme chez le coiffeur par exemple). [...]
[...] Cette expression a été forgée à postériori : à l'époque, il y avait de fortes tensions sociales mais rétrospectivement, cette période apparait comme un âge d'or et se caractérise par une amélioration générale des conditions de vie. Ce terme n'est employé qu'en France mais il peut s'appliquer à plusieurs pays. Son sous-titre Une révolution invisible montre que les contemporains n'avaient pas conscience de l'ampleur de l'évolution et de l'importance des mutations sociales à cette époque. Toutefois, le changement social ne commence que dans les années 1960 en France : il n'y a donc pas de trente glorieuses socialement. I. [...]
[...] Mais aujourd'hui on nuance cette idée car l'écart de salaires augmente et il faut attendre la deuxième moitié des années 1960 pour une réduction des écarts. Une partie des Français (la classe ouvrière) se sent exclu, expliquant l'agitation sociale relativement forte. Au début des années 1970, les catégories sociales ont toutes accès aux mêmes produits (l'essentiel a une voiture et une télévision + diffusion de la civilisation des loisirs dans les années 1960) mais la consommation différente : un ouvrier possède une Renauld tandis qu'un cadre possède une Mercedes. [...]
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