Travailleurs juifs émigrés, Belle Epoque, travail, grèves, syndicalisme, mouvement ouvrier
Les sous-traitants juifs attendent les nouveaux immigrants pour leur offrir du travail. Ce système de sous traitance a des avantages.
- Travailler sans capital et sans qualification,
- Professions accessibles par le bouche à oreille,
- Atténuation du choc culturel lié à la langue ou la culture,
- Habitudes religieuses et traditions conservées,
- Les enfants pourraient être mis au travail dans cette activité.
[...] En France, il luttent pour la survie économique et la survie légale. Peur de la police, de l'exclusion . + mélange de cultures Cependant, les sociétés d'immigrés créérent des liens de solidarité qui constituent une première étape avant la prise de conscience collective (condition nécéssaire à l'émergence d'un mouvement ouvrier). Néanmoins, la lutte entre la bourgeoisie et le prolétariat s'est déplacée chez les immigrés: elle se situe entre les travailleurs immigrés et les petits patrons mais aussi entre les travailleurs eux-mêmes en quête de travail. [...]
[...] La réussite de cette entreprise et la cohésion des casquettiers sont à rapprocher de l'existence d'un syndicat bien organisé + grande présence de juifs et donc homogénéité. Les boulangers: C'est un secteur encore plus juif (patrons-travailleurs-clientèle). Horaires très astreignants et travail de nuit. Ce dernier, il le surnomme "la tragédie de leurs vies" car ne leur permet pas une vie de famille. En général, on compte 2 à 4 ouvriers dans une boulangerie ( les "brigadiers" gagnent 50 à 53 F / semaine et les "mitrons" qui gagnent 39 à 42F / semaine). [...]
[...] Le griner ou le bleu = immigrant nouvellement arrivé et qui devenait souvent un "jaune". On propose la création d'un comité pour s'occuper d'eux mais tout de même, ils représentent une pression sur le marché du travail. Une autre source de division: le façonnat. Délimitation ambigüe entre employés et employeurs. Les façonniers sont soient des petits patrons, soit des travailleurs à domicile indépendants. Condition qui reste aussi incertaine que celle du petit travailleur. C'est une figure contestée dans la presse ouvrière juive: on les considère comme des briseurs de grèves, des voleurs. [...]
[...] Les immigrés juifs s'organisent assez vite après leur arrivée en créant des sociétés de secours mutuel d'abord destinées à résoudre des problèmes de funérailles puis assurance financière et morale contre la maladie et la mort. Certaines de ces sociétés étaient des sections syndicales en ferme. La police les décrit comme un "trompe-l'oeil" cachant la résistance aux patrons. Ex: premiers casquettiers polonais en 1863 avait crée une telle société. Les tailleurs créerent la société "Moderne Shnayder". Devinrent des organisations purement ouvrières qui seraient des sections syndicales de la C.G.T Ex: en 1900, les ouvriers ébénistes russes se constituèrent en section syndicale dans le onzième arrondissement. Ne dure que 3 ans. [...]
[...] Au sommet, le modéliste puis le coupeur (souvent chef d'atelier). Les assembleurs travaillent à domicile, dans un atelier familial ou dans l'atelier d'un entrepreneur. La machine à coudre ne demande pas une grande qualification mais ce travail est dangereux pour la santé troubles digestifs, maux de tête, étourdissement et même risques pour les femmes d'enfants anormaux ou de mortalité infantile). Maladie la plus répandue: la tuberculose (mauvaise aération + poussière d'étoffe + produits chimiques tels arsenic dans le cuir ou la fourrure + essence toxique des imperméables). [...]
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