La transition démocratique en Espagne - publié le 29/10/2007

Résumé du document

Cours d'histoire donné en Sciences Politiques sur le processus de transition démocratique en Espagne à partir de la mort de Franco, la prise de pouvoir par Juan Carlos et la libéralisation progressive du régime.

Extraits

[...] La transition se fait en douceur, les communistes et démocrates chrétiens intègrent les rouages professionnels. Ils cachent leur appartenance, sont déjà en place ce qui facilitera les rapports entre la nouvelle classe politique et les gouvernés. Avec l'ouverture des frontières, on a un développement considérable du tourisme. L'Espagne devient perméable à la culture de ses voisins européens. Faire entrer les touristes c'est faire entrer le loup dans la bergerie Les conséquences à la fin du règne de FRANCO sont des tensions sociales croissantes, FRANCO en juin 1973 décide de séparer les fonctions de chef de l'Etat et de chef du gouvernement qui est un paratonnerre. [...]

[...] La Constitution est étonnante sur le plan juridique. On peut noter l'Etat des autonomies et les relations plus ou moins conflictuelles entre Madrid (centre du pouvoir politique administratif en Espagne) et les périphéries. Les périphéries comme le Pays Basque et la Catalogne ont un poids économique réel et une singularité culturelle qu'il faut souligner. Ces périphéries rebelles n'apprécient pas le poids de l'autorité de Madrid. Dans les années tendances se distinguent : Une tendance anticastillane et anticentralisatrice se retrouve dans les régions à forte identité historique. [...]

[...] Alors que l'Amérique Latine semble enfin décoller, l'Espagne par ses rapports privilégiés avec ses anciennes colonies, occupe entre l'Europe et l'Amérique Latine, une place à part. Certains parleraient de tête de pont, on parlera plutôt d'interface entre 2 sous continents. Ces rapports devraient être compris comme des échanges ; l'Espagne veut aider l'Europe à développer ses positions an Amérique Latine et aider l'Amérique Latine à développer ses positions en Europe. L'Espagne va rejoindre le couple franco-allemand voire même remplacer la France ou l'Allemagne. [...]

[...] Mais ce n'est pas le cas, cette Constitution est bien écrite. Le texte est rédigé par un comité très symbolique réunissant un centriste, un conservateur, un socialiste, un communiste et un régionaliste catalan. On avait manifestement une Constitution qui était le fruit d'une volonté de paix et le produit de la recherche de la paix politique, sociale et économique. La paix sociale est inscrite dans les tous premiers articles avec la présentation en détail des droits de l'homme, les droits économiques et les droits sociaux. [...]

[...] FRANCO a fragilisé son régime politique. En 1957, il a confié un certainement nombre de postes, de responsabilités dans le système économique à des technocrates membres de l'Opus Dei (organisation catholique fondée en 1928 composée de religieux, de laïcs, respectant des règles monastiques, a une volonté d'influencer la société civile). FRANCO a pris un risque en prenant de vrais conservateurs, il a cru jouer la carte de la sécurité. Mais il prend des jeunes qui ont élaboré un programme économique cohérent et des programmes de libéralisation économique. [...]