Transformations de l’histoire sociale, histoire des réseaux, histoire du lien social, 2ème moitié du XXème siècle, historiographie française
Dans les années 1970, l'histoire totale est son apogée avec une société qui change. Nous sommes dans l'après 1968 avec les événements qui ont servis de catalyseur de changement social avec la fin de la période des Trente Glorieuses.
L'histoire totale est à ses limites et le renouvellement se fait attendre puisqu'il se fait ailleurs en Europe.
Pour l'historiographie française, les aspirations nouvelles viennent de nouveaux pays comme l'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre et les États-Unis.
On a un sentiment de crise, période d'interrogations dans les années 1970-1980. On est dans une crise de l'histoire qu'a décrite l'historien Noiriel dans son ouvrage.
Noiriel est un spécialiste de l'histoire ouvrière et qui – à un moment donné – s'est intéressé à l'historiographie.
[...] Levi, l'histoire au ras du sol Sa démarche est inductive, elle part du particulier pour parvenir à des propos d'une portée plus générale. C'est la démarche inverse à celle de l'histoire-des sciences sociales qui, jusqu'aux années 1970, partaient du général avec des structures et des conjonctures pour en déduire les conditions de vie de chacun. La microhistoire elle, part toujours du particulier, du singulier, plus précisément d'un nom singulier, puis elle le suit pour voir dans quels types de liens il réapparaît. [...]
[...] Dans les années 1970 et années 1980, certains historiens allemands du social commencent à fréquenter les travaux d'ethnologues et anthropologues portant sur l'Afrique, l'Océanie comme Hans Medick, spécialiste de la l'industrialisation avant l'industrialisation en Allemagne, du XVIIème siècle au XIXème siècle, qui s'inspire de l'ethnologie. En même temps, les chercheurs en ethnologie européenne notamment à l'université de Tübingen intègrent davantage la dimension historique dans leurs travaux. C'est la rencontre entre l'histoire sociale et l'ethnologie, puis aussi de la sociologie française avec Bourdieu et de la microhistoire italienne. [...]
[...] La dimension scientifique de l'histoire est tout à fait confirmée au niveau social. L'historien a aussi un autre rôle à jouer, celui d'être interprète et narrateur. On a une dimension plus créative dans le travail d'historien qui apparait et qui est à nouveau valorisé. On a donc des approches nouvelles. Au XIXe siècle, on considérait les acteurs autonomes qui essayaient d'imposer leurs actions alors qu'au XXe siècle, on insiste sur le fait que l'action individuelle est ouverte à plus de marges de manœuvres. [...]
[...] Les membres de l'History Workshop réunissaient des historiens professionnels mais aussi des historiens amateurs au même titre, au même rang que les professionnels. Il y a une connaissance nouvelle qui peut être produite de cette façon-là et on a donc la possibilité d'intégrer des visions et des expériences particulières mais aussi une alternative par rapport à ce qui se pratiquait auparavant dans le métier. On a une démocratisation de la pratique historienne en Angleterre. Le deuxième exemple anglais est l'œuvre de l'historien E. [...]
[...] Le parti pris par les historiens des Annales était que l'histoire- récit était associé à l'histoire méthodique du XIXème siècle. Dans les années 1970, des historiens d'abord anglais puis italiens et français vont dire que même en présentant une analyse des tableaux, là aussi il y a une logique dans l'organisation de la présentation, une sorte de récit en utilisant des mots. La narration n'est jamais totalement absente. On a l'exemple d'un historien anglais, Lawrence Stone, qui était un spécialiste de l'Angleterre moderne et avait travaillé sur l'histoire de la famille. [...]
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