France, sous-industrialisation, trente glorieuses, crise, changements sociaux, changements culturels
Début 1950, la France est une grande puissance mais connaît un certain retard par rapport aux autres pays industrialisés. Le secteur agricole est encore puissant. Malgré de grandes entreprises modernes et concentrées, son tissu industriel se caractérise par la dispersion sur tout le territoire de nombreuses PME. Cette relative sous-industrialisation va être bouleversée par la croissance et les mutations qu'elle entraîne.
[...] LE DEVELOPPEMENT DU SALARIAT Le salariat progresse fortement ( de la population active en 1945 ; en 1962 ; en 1982). Les salariés obtiennent diverses garanties. Un système de protection sociale (Sécurité sociale) est instauré en 1945 et peu à peu généralisé à toute la population. La législation du travail connaît des progrès : conventions collectives ; abaissement de la durée du temps de travail ; augmentation des congés payés semaine en 1956, en 1969, en 1981). Le travail féminin se développe mais reste encore moins qualifié et moins rémunéré que le travail masculin DES RECLASSEMENTS SECTORIELS La paysannerie décline rapidement ( des actifs en 1954 ; en 1975 ; en 1992) et connaît des situations très disparates. [...]
[...] Enfin les laissés-pour-compte de la croissance (petits commerçants, agriculteurs âgés, chômeurs de longue durée, travailleurs immigrés) voient avec la crise leur situation s'aggraver DES INTERROGATIONS Les transformations culturelles suscitent de nombreuses interrogations. La crise de 1968 révèle l'inadaptation du système éducatif. Le renouvellement de la population n'est plus assuré et le vieillissement qui en résulte accentue la coupure entre les générations. Une crise des croyances et des valeurs collectives se manifeste avec un recul de la pratique religieuse. Des formes de contestation se développent. [...]
[...] La concentration des entreprises se renforce et, en même temps, les grandes entreprises licencient ; le chômage connaît une forte poussée ; le travail précaire se développe ; les PME connaissent un regain d'activités. L'investissement productif diminue au profit des spéculations financières et entraîne un vieillissement des installations et la poursuite d'une crise du travail. La population plafonne et vieillit. Le nombre des paysans continue à régresser. Le monde ouvrier stagne, les travailleurs peu qualifiés étant fortement touchés par le chômage. Le nombre des employés, techniciens et ingénieurs augmente. Les déséquilibres régionaux s'accentuent. Les politiques mises en œuvre pour faire face à la crise se révèlent peu efficaces. II. [...]
[...] Cette croissance est sélective. L'agriculture se modernise mais subit un déclin relatif dans l'économie. Dans l'industrie, le développemnt de certaines branches (pétrole, informatique) s'accompagne de la stagnation d'autres (textile) et du recul des PME. La recherche scientifique et tecnique se développe. Le travail à la chaîne progresse mais reste malgré tout limité. Cette croissance est marquée par l'inflation. Les causes sont conjoncturelles (pénuries de la Libération, coût élevé des matières premières à la suite de la guerre de Corée, difficultés financières liées à la guerre d'Algérie) et structurelles (politique de prix élevés des industriels pour favoriser les investissements). [...]
[...] Les besoins de la population évoluent. Ce qui autrefois était un luxe devient une nécessité (automobile, machine à laver), suite à l'évolution des conditions de vie. Les biens consommés sont à la fois améliorés et dégradés : les automobiles plus performantes s'usent plus vite ; l'habitat pavillonnaiire implique souvent de longs déplacements pour aller travailler DE NOUVEAUX COMPORTEMENTS La scolarisation connaît un essor important. De 1950 à 1971, les effectifs de l'enseignement secondaire passent de 1.1 million à 4.6 millions et ceux du supérieur de à La pratique sportive se développe ainsi que les consommations culturelles. [...]
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