Industrialisation, révolution industrielle, France, société industrielle, société commerciale, Second empire, transformation des métiers, industries utilitaires, industries de textiles, industries alimentaires, condition ouvrière, urbanisation, exode rural
Un peu avant le Second Empire en 1840, avec 5 décennies de retard sur le Royaume-Uni, la France entre dans une révolution industrielle ; les usines se multiplient et la France voit apparaître une modification de sa société. Aujourd'hui pourtant, l'inverse est présent puisque les usines ont tendance à fermer. Nous verrons dans ce cours la transformation des métiers, l'essor du nombre de salariés ainsi que les difficultés de la condition ouvrière, puis enfin l'urbanisation sous l'influence des transformations liées à l'industrialisation. Nous verrons aussi, plus clairement sur deux parties, les transformations économiques ainsi que les transformations sociales.
[...] Conséquences de l'industrialisation sur l'urbanisation L'urbanisation se traduit par la concentration des habitants vers les villes. Ces mutations spatiales sont fortement encouragées par l'Etat, ainsi que toutes les autres mutations du pays. Ainsi, Napoléon III va développer le réseau ferroviaire, installer un environnement juridique favorable pour les entreprises et enfin l'encouragement de l'aménagement des villes. L'industrialisation va engendrer en partie l'urbanisation, puisque grâce aux usines, manufactures et industries la population va avoir tendance à aller vers les agglomérations urbaines et ainsi, pendant le Second Empire, l'urbanisation s'est nettement développée. [...]
[...] Ce sont des ateliers domestiques dont la production réalisée est collectée après commandes par les marchands. Cette proto-industrie a peu à peu laissé place à de l'industrie plus grande appelée l'industrie urbaine et enfin les grandes usines . À l'époque, une industrie d'à peine 10 salariés était déjà considérée comme une usine (ou manufacture). Les usines vont avoir tendance à s'implanter dans le Nord et l'Est du pays. Nous pouvons alors distinguer plusieurs sortes d'industries dont deux majeures : Les industries utilitaires (c'est-à-dire qui fournissent les biens de première nécessité tels que le gaz). [...]
[...] Y a-t-il un bémol ? Oui même plusieurs, la vie était dure ; les salaires sont faibles, trop faibles, ils doivent ainsi subvenir à leurs besoins jour pour jour et ont très peu de moyens d'épargner. Ils ne sont pas toujours embauchés, la journée de travail est de 12 heures etc. Le marchandage existait même, bien qu'il soit reconnu comme un délit en 1848 (ce système permettait à un patron de réaliser un bénéfice en prêtant un de ses ouvriers, les bénéfices se faisaient sur le travail de celui-ci). [...]
[...] La production agricole est doublée, mais les ouvriers de la terre décident de tenter, pour la plupart, leur chance en ville, car cela pourrait leur rapporter beaucoup plus par le développement industriel ; c'est à ce moment que l'exode rural est au plus haut. La rénovation de Paris est aussi une transformation sociale, ainsi que la qualité de vie des ouvriers. Le manifeste des soixante signé par 60 ouvriers est une demande de participation à la vie politique du pays ; en même temps, Napoléon III met de nouvelles réformes sociales à jour, le droit de grève est demandé et de violentes ont lieu en fin 1869 ; les relations sociales ne parviennent pas à se pacifier. [...]
[...] Les transformations économiques Le textile est le secteur rapportant le plus d'un point de vue monétaire, et c'est également là que nous retrouvons le plus d'ouvriers. La France est souvent à la pointe du progrès, comme pour l'atelier Schneider dans le Creusot qui exploite les techniques les plus modernes (aciers spéciaux . Les expositions universelles dirigées par Napoléon III (notamment en 1855 et 1867) sont une des techniques les plus convaincantes pour montrer la modernité et le savoir-faire national. Toujours d'un point de vue économique, et pour accélérer la modernisation, l'Empereur a décidé de signer avec la première puissance économique mondiale la permission d'échanger librement et sans contraintes les biens ; c'est le traité de libre-échange signé avec le Royaume-Uni en 1860. [...]
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