La France est un pays très commémoratif : rapport avec son histoire très particulier : mémoire des dates, goût des anniversaires…
Nous sommes entrés dans l'ère des bicentenaires impérieux : 1799 Création du Conseil d'Etat, 1800 Préfets, Banque de France, 1804 Code civil, le Couronnement, 1805 Austerlitz…
La mémoire de Napoléon Bonaparte dans notre histoire, dans notre mémoire, est brouillée. Ainsi, 2 décembre 2005 étaient prévues de très grandes commémorations militaires et politiques autour d'Austerlitz mais on a rappelé que Bonaparte avait rétabli l'esclavage dans les Antilles en 1802… Cela empêche une commémoration consensuelle comme peut l'être celle de la Révolution.
C'est une mémoire difficile, contradictoire, politiquement très ambiguë. On peut distinguer différentes périodes dans le cours de cette mémoire.
[...] L'homme de la Nation a. L'homme de la Grande Nation L'homme de la guerre, et de la guerre quasi-ininterrompue (interrompue seulement durant la paix d'Amiens 1803-1804). L'homme de l'expansion indéfinie de la France, très impopulaire à l'extérieur, ce qui explique aussi la difficulté de sa mémoire. Héritier de la phase guerrière de la Révolution Les frontières naturelles Théorie des Frontières naturelles : qu'il y a des frontières naturelles pour chaque peuple. Avant, on pensait au Rhin, aux Alpes, aux Pyrénées qui englobait toute la Rhénanie et l'actuelle Belgique). [...]
[...] ( Le droit de propriété (toujours en vigueur) jus utendi et abutendi ( Rétablit en 1802 l'esclavage dans les Antilles. Le Code pénal de 1810 est fidèle de 1791 et est fondé sur la légalité et la fixité des peines définies par avance ; mais il est très sévères : 45 cas de peines de mort, rétablissement des peines corporelles, la marque pour la marque, le pilori et l'exposition publique. La justice est réorganisée : les juges ne sont plus élus, mais ils sont inamovibles (essentiel pour leur indépendance) ; le système judiciaire actuel est né sous l'Empire. [...]
[...] C'est la défaite finale de la Grande Nation. Waterloo marque le début de la domination britannique. Au Congrès de Vienne, la France revient aux frontières de 1792 Napoléon est exilé à l'île de Saint-Hélène par les Britanniques ; il est gardé par une garnison entière, dans des conditions de plus en plus difficiles et meurt le 5 mai 1821. Conclusion Ses dernières souffrances au milieu de l'Atlantique vont contribuer à agrandir son image : on le compare à un Christ qui vit sa passion pour la France Lorsqu'il apprend la mort de Napoléon, Talleyrand déclare c'est une nouvelle, ce n'est plus un évènement mais il se trompe ; la mémoire de Bonaparte est grandie par Sainte-Hélène, et le 15 décembre 1840, les cendres reviendront à Paris ; la mémoire napoléonienne, l'héritage napoléonien, pèsera pendant un siècle sur la mémoire française. [...]
[...] On peut distinguer différentes périodes dans le cours de cette mémoire. a. La Damnatio Memoriae Après la chute de Bonaparte en 1815, il était interdit d'en parler (la Damnatio memoriae). On l'appelait Buonaparte (insister sur le fait qu'il avait un nom corse l'Ogre b. La mémoire exaltée Dure jusqu'en 1830 : on essaie de rétablir un consensus national et la mémoire de Napoléon est exaltée : par les anciens combattants, par l'armée En 1833 on élève la Colonne Vendôme, on achève l'Arc de Triomphe (1836). [...]
[...] L'Empire tient une place considérable dans notre patrimoine politique ; les institutions sont reconnues et durables. II. L'homme de l'ordre Lorsqu'il accomplit son coup d'Etat, le général Bonaparte a un but simple : mettre un terme à 10 années de Révolution, tout en garantissant les principaux acquis de cette Révolution. Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée : elle est finie Ces principes seront les bases du nouveau droit public des Français, et Napoléon ne les reniera pas. [...]
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