guerre froide, tiers-monde, non alignement, bandung, troisième voie
Récemment décolonisés, plusieurs pays d'Afrique et d'Asie ne souhaitent pas entrer dans le jeu de la bipolarisation du monde imposé par l'URSS et les Etats-Unis durant la période de Guerre froide.
Ils décident donc de s'allier aussi bien politiquement qu'économiquement afin de construire ensemble une troisième voie capable de peser dans les négociations mondiales. Ces alliances, symbolisées par des sommets importants se mettent progressivement en place, mais la crise économique commencée dans les années 70 ainsi que l'incontestable domination des deux Grands dans les institutions et les échanges mondiaux empêchera le projet d'unité du tiers-monde.
[...] Le tiers monde n'est donc pas du tout indépendant économiquement, le Nord lui dicte ses lois via les institutions internationales et ses FMN. De plus, il y a une sorte de domination dans les échanges, le Sud ne bénéficie pas d'autant de poids que les pays industrialisés qui sont les créancier mais aussi les clients de la troisième voie. La volonté d'émancipation et d'union est totalement atomisée dès le début des années 1960 car en plus d'être dépendant du Nord économiquement le tiers monde se fragilise politiquement. [...]
[...] La prise de conscience par certains citoyens occidentaux des conditions de vie difficiles dans lesquelles le Sud s'embourbe depuis plus de quarante ans, donnant lieu à la création de lobbys altemondialistes changera-t-elle quelque chose à cette situation néocoloniale ? [...]
[...] Ce recours au crédit s'était grandement simplifié depuis plusieurs années. L'arrêt brutal de la hausse de leur PIB les a laissé sans perspective d'enrichissement et avec une dette énorme contractée auprès des grandes banques américaines et européennes. Ces dernières variaient les taux d'intérêt à leur guise, grâce à un FMI aux pouvoirs très limités dans les années 1980 dû à un retour en masse du libéralisme ce qui rendait totalement dépendants les pays bénéficiaires de crédits et surtout très endettés. [...]
[...] Les pays capitalistes voyant leur croissance diminuer achètent moins de produits bruts tels que le pétrole au Moyen-Orient ou le Caoutchouc en Amérique du Sud. Les pays du tiers-monde s'étaient spécialisés dans une seule production (où ils avaient un avantage comparatif), la baisse des exportations de ce dernier a été synonyme de catastrophe économique pour le pays et montre à quel point la troisième voie est dépendante des pays du Nord ; c'est par exemple la fin du « miracle ivoirien » basé sur un produit : le cacao. [...]
[...] Dès lors, ils affirment leur volonté de s'unir pour échapper à la logique bipolaire lors de différents sommets. Une première réunion eu lieu en 1947 à New Dehli ( Inde ) réunissant vingt-cinq pays asiatiques ( d'anciennes colonies mais aussi des pays indépendants depuis longtemps comme le Népal Durant cette rencontre, les Vint-cinq se sont proclamés pour la décolonisation et contre la mise en place d'une aide économique aux nouveaux pays indépendants par les puissances occidentales ce qui, selon eux, aurait pour résultat la mise en place d'une nouvelle tutelle du Nord sur le Sud. [...]
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