Thermidor, Directoire, révolution bolchevique, Robespierre, coup d'État de Napoléon, révolution de thermidor, sans-culotte, XVIIIe siècle, République conservatrice, expansion européenne
Thermidor est devenu un véritable concept. Ainsi, en 1917, Lénine peut se demander qui organisera le Thermidor de la Révolution bolchévique.
La chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) est souvent considéré, par les historiens classiques ou critiques, comme une conclusion de la Révolution. La période qui couvre de 1794 à 1799 étant une simple transition vers le coup d'État napoléonien du 18 brumaire, mais la réalité est plus complexe.
Thermidor est une nouvelle révolution, et les cinq années qui suivent sont marquées par de nombreux retournements.
[...] Le modèle des Républiques sœurs montrent ces limites. Les insurrections paysannes éclatent en Belgique et sont réprimées férocement (environ morts prêtres belges sont déportés). En Italie, la situation vire au désastre. En février 1798, l'Armée française a occupé Rome, la ville a été pillée et le Pape a été déporté à Valence où il meurt en captivité. Les patriotes italiens sont eux-mêmes déçus par le cynisme des généraux français, alors que le mécontentement militaire s'accroit et que l'exil du Pape choque les masses catholiques italiennes. [...]
[...] Au lendemain de l'adoption de la loi et jusqu'au 26 juillet, le Tribunal prononce condamnations à mort. Cet emballement répressif suscite l'effroi de l'opinion qui rend Robespierre responsable de cette situation et demande l'entrée en vigueur de la Constitution de 1793. La révolution de thermidor C'est ainsi que se développe à l'été 1794 une campagne d'opinion sur la tyrannie qui se focalise sur Robespierre. La conspiration pour Robespierre réunit des groupes divers. Tout d'abord, un groupe de représentants en mission rappelés à Paris et qui craignent pour leur vie ou encore pour celle de leurs proches (Tallien craint pour la vie de sa maîtresse, en prison, qui le prend pour un lâche). [...]
[...] Le 27 décembre, une nouvelle étape est franchie dans la réaction thermidorienne puisque que 4 grandes figures de la Montagne et de la Plaine (Barrère, Collot d'Herbois, Vadier et Billaud-Varenne) sont publiquement accusées de complicité dans la dictature de Robespierre et dans la Terreur. La « jeunesse dorée » réclame une prompte justice et les débats durent 2 mois à la Convention sur leurs responsabilités. A la même époque, les lyonnais, amnistié et rétablis dans leurs droits, se livrent à des actes de vengeance contre les Jacobins locaux (mis à mort). La fin de la sans-culotterie Les sans-culottes sont dans le déclin depuis 1794, ils sont définitivement écrasés en 1795. Le contexte économique à cette époque thermidorienne, est particulièrement difficile. [...]
[...] Le 19 brumaire, la résistance des Cinq Cent se révèle plus forte que prévu et le coup d'état risque l'échec (Bonaparte perd ses moyens et la situation est sauvée par Lucien Bonaparte). Contrairement à Robespierre, Bonaparte peut faire appel aux soldats lorsqu'il est ensuite dénoncé comme tyran par les députés. Les troupes interviennent alors et les députés sont chassés. Le Directoire est dissout et le pouvoir est confié à une Commission exécutive de 3 membres : Sieyès, Bonaparte et Ducos. L'absence de réaction des néojacobins permet le succès de ce coup d'état qui met fin à la Révolution. [...]
[...] Celui-ci est mis en accusation et arrêté, de même que Couthon et Saint-Just. Si la Convention s'est très nettement retournée contre lui, Robespierre dispose encore d'alliés au sein de la Commune de Paris (épurée de ses éléments hébertistes et peuplée de fidèles de Robespierre). La Commune (qui se charge de la surveillance des prisons parisiennes) fait libérer les accusés qui se réfugient à l'Hôtel de Ville. Tout est alors prêt pour l'insurrection, mais Robespierre hésite, ce qui donne à la Convention le temps de reprendre la main. [...]
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