La position légale des femmes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle était incontestablement inférieure à celle des hommes, la Révolution française ayant fait peu de choses en leur faveur. La loi exigeait que la femme obéisse à son mari, en contrepartie de quoi elle était protégée par son mari, la plaçant ainsi sous une tutelle permanente, et la considérant comme mineure.
En outre, elles restent relativement peu éduquées, malgré l'ensemble des lois sur l'enseignement. Ce n'est qu'en 1880 que la loi de Camille Sée permet la naissance officielle d'un enseignement secondaire pour les filles. Les affaires politiques étaient jugées hors de la portée des femmes.
C'est dans ce contexte que naissent les premières revendications à la fin du XIXe siècle, autour de grandes figures charismatiques telles Maria Vérone en France, ou Teresa Labriola en Italie. Mais déjà en 1848, Victor Considérant exigeait le droit de vote pour les femmes, et Pierre Leroux en 1851 fut le premier à déposer un projet de loi, limitant néanmoins le vote féminin aux élections municipales.
[...] Le mouvement des suffragettes nait véritablement de la jonction entre les mouvements suffragistes féminins, et le Labour Party dont l'un des meetings fut une tribune parfaite pour Emmeline Pankhurst pour réclamer le droit de vote féminin. Après avoir créé, en 1889, la Women's Franchise League, en 1903, Emmeline Pankhurst, fortement déçue par l'immobilisme de la NUWSS fonde la Women's Social and Political Union, WSPU, avec ses deux filles Christabel et Sylvia. Contrairement à l'action légaliste de Millicent Garrett Fawcett, elles agissent de façon radicalement différente, en prenant le temps de parole qu'on ne leur accorderait pas par la force, et surtout en organisant des réunions interdites. [...]
[...] Le mouvement des suffragettes permit de diffuser largement un corpus d'idées féministes, et surtout contribua à terme à la proclamation du droit de vote des femmes. Bibliographie Ouvrage généraux - Theodore Zeldin ; Histoire des passions françaises (1848 1945) Tome I : Ambition et amour ; Editions du Seuil ; Paris ; 1978 - Georges Duby ; Histoire des femmes en occident ; Tome 4 ; Plon ; Paris Ouvrages specializes - Martin Pugh ; The march of the women : a revisionist analysis of the campaign for women's suffrage, 1866-1914 ; Oxford University Press ; 2000 - June Hannam ; Mitzi Auchterlonie; Katherine Holden ; International encyclopedia of women's suffrage ; 2000 - Hubertine Auclert, pionnière du féminisme : textes choisis : essai / préface Geneviève Fraisse ; présentation Steven C. [...]
[...] Les premières féministes furent des femmes isolées et leur activité essentiellement littéraire ou journalistique. Ainsi Olympe de Gouges est reconnue comme étant l'ancêtre des féministes, avec sa Déclaration des droits des femmes de 1793. Les débuts du mouvement Le terme de suffragettes désigne le mouvement féministe né en Angleterre au début du XXe siècle, revendiquant l'égalité face au suffrage entre hommes et femmes. En 1867, en Angleterre, est créée la National Society for women's suffrage (NSWS) voulant obtenir le droit de vote féminin par voie de négociation (en 1897 avec Millicent Garrett Fawcett réforme cette organisation qui devient alors la National Union for Women's Suffrage Society). [...]
[...] Ce n'est qu'en 1880 que la loi de Camille Sée permet la naissance officielle d'un enseignement secondaire pour les filles. Les affaires politiques étaient jugées hors de la portée des femmes. C'est dans ce contexte que naissent les premières revendications à la fin du XIXe siècle, autour de grandes figures charismatiques telles Maria Vérone en France, ou Teresa Labriola en Italie. Mais déjà en 1848, Victor Considérant exigeait le droit de vote pour les femmes, et Pierre Leroux en 1851 fut le premier à déposer un projet de loi, limitant néanmoins le vote féminin aux élections municipales. [...]
[...] Erigées en martyre, ses funérailles furent une véritable manifestation pour les suffragettes et les partisans de la cause féminine. Le relai par la presse : La presse permit aussi une grande diffusion des idées des suffragettes en véhiculant une représentation de ces femmes comme des martyres (exemple : photographies montrant les suffragettes emprisonnées gavées de force, lorsqu'elles entamaient une grève de la faim). L'opinion publique fut vivement touchée par ces traitements, tandis que les opposants au mouvement suffragiste trouvaient là, une raison de se moquer de ce combat décrédibilisé par ces terribles images. [...]
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