L'idée principale est de traiter de la crise. La décennie 1968 – 1978 est marquée par les tensions entre les groupes sociaux, les relations sociales conflictuelles et tendues. On est toujours dans une logique industrielle qui fait que le rapport ouvrier/patron est encore crucial. Les lois sur l'I.V.G. sont un laboratoire qui permet de voir l'état des rapports sociaux. On a aussi celui des français et des étrangers. Cette tension est liée au rapport d'autorité, dans tous les milieux, la vie politique est aussi tendue, c'est la crise politique permanente, la difficulté est de continuer à être de droite après le gaullisme qui était une extraordinaire idéologie de la cohésion sociale.
On a le même problème à gauche, comment faire l'union pour triompher de la droite ? Cette crise se traduit aussi par le développement de formations politiques extrémistes, on a un foisonnement dans les deux extrêmes. Le 5 octobre 1972 est fondé le Front National, par Jean-Marie Le Pen, très peu influent à l'époque (moins de 2 % aux élections), mais symbole de la crise politique.
L'explication de cette crise, on peut la chercher du côté de la vie économique, c'est tout ce qui touche dans l'histoire au système productif. La vie économique est aussi liée aux échanges, c'est là la grosse difficulté des systèmes communistes. Trois faits majeurs signalent la crise, les deux chocs pétroliers (entre 1973 et 1980, en dollar constant les prix sont multipliés par 6, par 12 en dollar courant), et on le rend responsable de la crise.
Sur ces faits, on peut se demander quels sont les rapports entre la crise économique et les changements historiques d'une période ? Que révèle la crise des mutations d'une période ?
[...] Il y a un lien fort entre cet abaissement et la baisse de l'investissement, la chute de la croissance. Dans cette décennie le monde qui émerge, c'est le nôtre. Entre 1968 et 1978 on change de monde, de production de pouvoirs, on sort du vieux monde de la société industrielle. Dans le contexte des années soixante-dix s'opère la mutation d'une société industrielle à une société en voie de mondialisation. La croissance économique en crise Cette période de la décennie 70 est marquée par la fin de la croissance, par la crise. [...]
[...] Jean Bouvier (mort en 1987), pour lui, la société française vit sous la tente à oxygène de l'inflation on a aussi l'inflation des salaires, qui parfois augmentent plus vite que les prix, de 20% quand l'inflation est de 16%. Les gens se rendent compte qu'il se passe quelque chose dans leurs vies quotidiennes (crédits, argent caché dans la maison). Le troisième aspect est le chômage qui dure et touche beaucoup de gens. Entre 1973 et 1975, la crise succède à la croissance. Sur ces faits, on peut se demander quels sont les rapports entre la crise économique et les changements historiques d'une période . [...]
[...] Derrière cela tous les prix augmentent, c'est la première fois que les anciens pays décolonisés accèdent au marché mondial. Le deuxième aspect intéressant est que ces augmentations sont directement à l'origine des marchés de l'argent, ils connaissent une impulsion extraordinaire du fait de l'augmentation du prix des matières premières. C'est les pétrodollars, pour tous les pays du tiers monde, tout le monde recycle son argent sur les marchés de l'argent. Le tout étant marqué par une série de vagues spéculatives. [...]
[...] Le choc pétrolier frappe fortement les voitures qui consomment. On a également un épuisement du taux d'équipement, on arrive à sa limite, le bout du cycle. La montée du chômage de masse On est dans un chômage de longue durée. C'est un signe de dysfonctionnement sur le marché du travail, il y a des demandes mais cela ne colle plus, c'est quelque chose qui ne cesse de s'accroître à partir de 1975, cela tient à des qualifications que l'on cherche et que l'on ne trouve pas, c'est un chômage perpétuel pour certaines catégories. [...]
[...] C'est comme si un monde avait disparu. Il y a une augmentation des cols blancs une crise de la régulation sociale C'est l'idée d'une crise de l'État-providence. On arrive à un moment où jamais la redistribution sociale n'a été aussi forte. C'est une crise liée à l'explosion des coûts de la sécurité sociale, cela coûte de plus en plus cher de garantir les retraites et la santé pour les gens. Il y a aussi la maladie, les frais médicaux explosent, pas qu'en fonction des progrès de la médecine. [...]
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