Difficilement réalisée en 1905 et renforcée jusqu'en 1914 par l'action de Jaurès et de Vaillant, l'unité socialiste est néanmoins fragile et laisse subsister des divergences. Bien que la guerre les ait occultées au début, l'enlisement du conflit ainsi que la révolution russe d'octobre 1917, mais aussi la crise d'après-guerre les feront réapparaître et en mettront d'autres en évidence.
[...] renouveau de la SFIO L'armistice du 11 novembre marque la fin des combats armés, pour les soldats c'est l'annonce d'un retour à la vie. Fini l'horreur des tranchées et l'horreur de la guerre. Ce sentiment de dégoût de la guerre qui suit la fin de la 1ère guerre mondiale va être synonyme de renouvellement pour la SFIO. Revenant à sa politique pacifiste, elle semble pour tous ces Français marqués fortement par la dureté des 4 dernières années la promesse de l'installation d'une paix internationale, ou en tout cas apparaît moins belliqueuse que les partis de droite toujours emprunt d'un certain nationalisme. [...]
[...] bolchévisation du PC Le PC est sous l'influence de Moscou, par exemple épuration de 1923 sous l'impulsion de Trotski. L'échec du front unique aux élections de 1924 face au cartel des gauches entraîne des changements radicaux dans l'organisation du parti, on observe une bolchévisation Le Parti communiste français devient un parti léninien puis Stalinien. On se démarque alors de la SFIO, création d'un parti à l'image de Moscou ; on remplace les organisations de bases ne correspondent plus désormais au découpage administratif, mais on établi un système hiérarchisé qui ne laisse aucune liberté aux cellules locales, l'action est décidée par la base, ou plutôt par le Kominterm, qui se sert de ses diverses cellules comme des informateurs, des journalistes de la situation partout où le parti c'est implanté. [...]
[...] Il faut aussi se rallier au parti radical pour préserver les classes moyennes de la montée du fascisme. Ce désir s'illustre par des désistements socialistes et communistes lors des municipales du printemps 1935, on espère un national de gauche. En octobre 1935 le congrès du parti radical consacre l'alliance des radicaux au nouveau bloc de gauche ( programme du Front Populaire publié le 18 janvier 1936 Réunification de la CGT et de la CGTU au congrès de Toulouse au début du mois de mars 1936. [...]
[...] Le socialisme aura profité de cette période d'alliance, car le souvenir du mandat de Blum et toutes les lois sociales qui y associées (suites aux accords Matignon en juin 1936 : congés payés, augmentation des salaires, reconnaissance du droit syndical et installation de conventions collectives, institution de délégués du personnel élus) restera gravé dans les mémoires de la population ouvrière. Les communistes constituent alors, en collaboration avec le Kominterm, les Brigades Internationales auxquelles participent français. Cependant la volonté antifasciste qui avait supplanté déjà le sentiment pacifiste, reste le ciment du Front populaire et malgré cette initiative, les communistes veulent à tout prix maintenir l'alliance du Front Populaire. Les radicaux quittent alors le Front Populaire en 1938. L'accord germano-soviétique le 23 août 1939 ruine les projets communistes français qui sont pris alors au dépourvu. [...]
[...] Les riches se sont enrichis et étalent leur fortune alors que l'inflation rend la vie difficile pour la population humble. Les yeux se tournent alors vers les bolcheviks, bien que seulement l'extrême gauche du parti y adhère totalement, mais la réussite du renversement de l'autoritarisme du Tsar par la révolution prolétarienne réanime les illusions de la fin du XIXe, celle d'un probable renversement du capitalisme en France. Cela amène au vote le 22 avril 1919 d'un programme très à gauche lors du congrès du parti. [...]
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