Monde du travail, socialisme, syndicats, socialisme parlementaire, socialisme révolutionnaire, SFIO, CGT, front populaire
« En résumé, qui dit fédération, dit liberté ou ne dit rien. Qui dit république, dit fédération ou ne dit rien. Qui dit socialisme, dit fédération ou encore rien. » affirma Joseph-Pierre Proudhon dans Du principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le parti de la révolution (1863). Sans doute que la formule de Proudhon est exagérée, mais elle rend bien compte de l'état d'esprit dans lequel le socialisme a grandi puis s'est affirmé. En effet, le socialisme, dans les années 1870, n'était qu'un agrégat de différentes écoles, différentes écoles se qualifiant de « socialistes » mais qui se querellaient, qui ne s'unissaient pas.
[...] Il est gagné par le socialisme lors de la grève des mineurs de Carmaux (1892). Baptiste Calvignac ouvrier mineur, leader syndical et socialiste devient maire de Carmaux. Son patron le licencie : il lui reproche ses fréquentes absences, et absences dues à ses fonctions politiques. Les mineurs ripostent ; ils voient dans cette affaire une attaque au suffrage universel et à leurs droits. J. Jaurès prend connaissance de cette grève, prend partie pour les mineurs de Carmaux et adhère, dès lors, véritablement au socialisme. [...]
[...] Ils sont hostiles aux organisations permanentes (sauf aux syndicats) ; prennent la voie de l'illégalité ; croient que toute réforme est illusoire, qu'aucune amélioration de la classe ouvrière est possible tant qu'existe le salariat. Les anarchistes encouragent les grèves générales, seul véritable moyen de préparer le prolétariat à la révolution : ce qui entraîne, entre autres, le meurtre de l'ingénieur Watrin lors de la grève générale de Decazeville, en 1886. Ils partent à la conquête des masses ouvrières par le biais du syndicalisme. Ils fondent en 1895 la Confédération générale du travail (C.G.T.). [...]
[...] Léon Blum forme un gouvernement composé de socialistes et de radicaux ; des grèves d'occupation ont lieux de mai à juin. L. Blum veut des réformes « pour les travailleurs de la terre comme pour les travailleurs des usines ». Les accords Matignon (1936) sont signés. Ils prévoient la semaine de 40 heures et les 15 jours de congés payés. C'est le droit aux vacances, aux loisirs et aux sports ; les trains se remplissent, les plages se « peuplent » ; c'est l'essor du camping, des auberges de Jeunesse, de l'aviation populaire. [...]
[...] Pour résumer en quelques mots le socialisme jaurésien, nous pouvons dire que la classe ouvrière constitue la force motrice indispensable à la démocratie, démocratie parlementaire régit par la bourgeoisie. Le P.S.F. évoque déjà le repos hebdomadaire, la journée de huit heures, les nationalisations. Aux élections de 1902, le P.S.F. connait un net succès : suffrages en sa faveur élus. Quant au P.S.d.F voix étaient pour lui et seulement 14 de ses hommes sont élus. Le pays a ainsi montré sa volonté de voir se poursuivre et s'accélérer la politique de « défense républicaine ». [...]
[...] était d'accord), limitation du temps de travail pour les enfants et les adolescents, doubler le tarif des heures supplémentaires, prévoir quinze jours de congés payés, égalité entre travailleurs français et travailleurs étrangers, lutte contre le marchandage et le travail aux pièces, généralisation des assurances sociales. Ces réformes agitèrent les politiques, et par exemple, le temps de travail fut limité à 10 heures en 1912. Ces réformes étaient tout à fait réalisables et tout à fait en accord avec les réalités de la classe ouvrière des premières années du siècle. La collaboration entre syndicats et S.F.I.O. était en fait indispensable en cette mauvaise période puisqu'ils avaient tous deux pour mission d'aider le prolétariat. [...]
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