La religion était, surtout depuis le début des années 1880, génératrice de discordes en France. L'Eglise était confrontée à la déchristianisation, à la montée du modernisme, à l'opposition anticléricale. En outre, s'être rangée du côté des espoirs monarchistes au début de la III° république n'avait pas facilité son assimilation au régime. La victoire de la république opportuniste l'avait amené à se modérer, mais l'échec du Ralliement marginalisa les fidèles dans une république devenue radicale.
En 1882, l'éducation primaire fut rendue laïque et obligatoire. En 1886, la laïcisation du personnel enseignant fut imposée, pour contrer la toute-puissance congréganiste dans ce domaine. Il y avait déjà une volonté ferme de républicaniser les esprits et de soustraire la jeunesse à l'emprise de la religion. Le Concordat de 1801 établissait en outre une relative subordination à l'Etat, qui pouvait intervenir dans la nomination des évêques par le Souverain Pontife.
[...] Ces fiches étaient classées et examinées par les sbires du Grand Orient de France. Mais Guyot de Villeneuve, député nationaliste de Neuilly, dénonça cette pratique le 24 octobre 1904. Gabriel Syveton gifla publiquement André, qui démissionna au bout de deux semaines. Ce scandale renforça l'idée d'un complot judéo-maçonnique contre l'Armée. La présidence de Combes en fut gravement entachée ; la majorité de Combes avait fini par se déliter au fil des dissidences. Il démissionna le 19 janvier 1905, après deux ans et sept mois au pouvoir. II. [...]
[...] Cela amena à la loi du 7 juillet 1904, qui interdit l'enseignement à toutes les congrégations, autorisées ou pas, sur le territoire métropolitain. Cette mesure créa un véritable fossé mais ne concernait que l'enseignement public ; l'enseignement libre n'était pas touché. Ces mesures entraînent l'exil, l'expulsion ou la sécularisation des nombreux religieux. La pression montait dans les rangs catholiques à chaque nouvelle mesure prise par le gouvernement, mais Combes, comme son prédécesseur, n'estimait pas utile d'aller jusqu'à la Séparation. Le Concordat était en effet un moyen sûr de pouvoir contrôler l'Eglise de France et de modérer l'influence papale sur elle. [...]
[...] La séparation des Eglises et de l'Etat Introduction La difficile situation de l'Eglise La religion était, surtout depuis le début des années 1880, génératrice de discordes en France. L'Eglise était confrontée à la déchristianisation, à la montée du modernisme, à l'opposition anticléricale. En outre, s'être rangée du côté des espoirs monarchistes au début de la III° République n'avait pas facilité son assimilation au régime. La victoire de la république opportuniste l'avait amené à se modérer, mais l'échec du Ralliement marginalisa les fidèles dans une république devenue radicale. [...]
[...] Le régime de Séparation coûta très cher aux catholiques, car il signifiait la perte des subventions de l'Etat ainsi que celle du patrimoine. Il provoqua une diminution effective du nombre d‘ordinations, les futurs séminaristes hésitant à s'engager dans la voie d'une pauvreté certaine. La Séparation signifia le triomphe de Rome au sein de l'Eglise, et la loi a donné à l'Eglise l'occasion de se dépolitiser. Rome fut entièrement libre de nommer les évêques de France ; dès le 25 février 1906, Pie X en nomma 14 sans concertation avec le pouvoir. [...]
[...] Il fut remplacé par Sarrien (pour peu de temps). L'agitation de la France catholique avait été très forte ; nombre d'officiers catholiques avaient démissionné, et la cessation des inventaires fut une chose heureuse. À l'automne 1906, Clemenceau accéda à la présidence du Conseil. ( La séparation des Eglises et de l'Etat eut, d'un point de vue général, beaucoup plus d'influence sur l'avenir du catholicisme français que sur celui de la vie politique. Son impact fut infime par rapport à celui de l'affaire Dreyfus, et la république resta radicale. [...]
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