Séparation de l'Eglise et de l'Etat, pouvoir civil, conscience confessionnelle, sécularisation, laïcisation, premiers temps de la République, la Commune, nationalisation des biens du clergé, organisations socialistes révolutionnaires, mouvement anticatholique, Affaire Dreyfus
Dès la Révolution française de 1789, la volonté de dissocier le pouvoir civil de la conscience confessionnelle était souhaitée. Cependant, jusqu'à ce que la IIIème République soit instaurée, la question de la religion et de son imbrication dans le pouvoir a connu quelques changements mais elle a toujours été un élément essentiel de l'histoire politique. Depuis 1814, Restauration, monarchie de Juillet, Seconde République, Second Empire, forces conservatrices et monarchistes au pouvoir ont entre autres, tous contribué à faire perdurer la question politico-religieuse.
[...] Le programme de séparation de l'Église et de l'État réalisé sous la Commune n'est appliqué réellement par les républicains qu'en 1879. C'est dans la même période que les tensions entre républicains et monarchistes prennent de l'ampleur. En effet, les monarchistes sont attachés au catholicisme, ceux-ci perdent les élections et associent républicains à anticléricalisme. C'est suite à cela que le 16 mai 1877 surgit une crise institutionnelle où Gambetta rallie toutes les tendances républicaines en s'exprimant Le Cléricalisme, voilà l'ennemi De ce fait, le gouvernement doit compter sur le soutien de personnes non liées à l'Eglise, de plus, le même jour, la Chambre des députés est dissoute, celle-ci redevient donc républicaine. [...]
[...] La séparation de l'Eglise et de l'Etat (1870-1914) Dès la Révolution française de 1789, la volonté de dissocier le pouvoir civil de la conscience confessionnelle était souhaitée. Cependant, jusqu'à ce que la IIIe République soit instaurée, la question de la religion et de son imbrication dans le pouvoir a connu quelques changements, mais elle a toujours été un élément essentiel de l'histoire politique. Depuis 1814, Restauration, monarchie de juillet, Seconde République, Second Empire, forces conservatrices et monarchistes au pouvoir ont entre autres, tous contribué à faire perdurer la question politico-religieuse. [...]
[...] La dissociation entre les deux institutions conclut à une neutralité absolue et donc, à un retrait de l'État du domaine religieux. Désormais, le religieux ne relève que du privé, il ne peut entrer dans le domaine public. La laïcisation est le retrait progressif de toutes références religieuses dans le monde civil, différent de la sécularisation, elle est un moyen de combattre la religion qui selon les positivistes est un ennemi empêchant le progrès et s'opposant à la société moderne. La question de la neutralité n'est plus à l'ordre, l'État doit imposer son système, il doit se déconfessionnaliser et faire disparaître toute référence au monde religieux. [...]
[...] La IIIe République privilégie une séparation plus radicale avec une législation visant à séculariser les institutions politiques et civiles afin que le religieux ne relève plus de la sphère individuelle. Déjà pendant la Commune, le respect de la liberté individuelle de conscience avait poussé les insurgés à séparer les deux institutions, c'est la première étape de la sécularisation : chacun choisit sa religion sans influence de l'Etat, de plus l'Etat lui-même ne s'identifie pas à une religion en particulier. Une réflexion a lieu sur les actions de l'Église et celles que devraient faire l'État, c'est ce qui constitue la seconde étape de la sécularisation qui est de retirer les privilèges qu'à l'Église et de les rendre à l'État. [...]
[...] Les communards vaincus, le retour de l'Ordre Moral, sous l'égide de Mac-Mahon, annonce le rétablissement de l'Église. Cette politique dégénère et un anticléricalisme républicain apparaît pour se prémunir des menées ultramontaines Par différentes étapes, la sécularisation s'active : d'une neutralité, en passant par la laïcisation, pour finir en séparation, la volonté de dissocier les deux institutions est plus forte que tout. Il est jugé nécessaire de les séparer pour permettre au régime de se libérer et de s'ouvrir au progrès. [...]
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