Exposé d'histoire contemporaine relative à la Seconde République de 1848 À 1852.
[...] Il organise des tournées en province (à Lyon, ville rouge en août 1850 ; en Normandie, terre conservatrice, au mois de septembre) et des campagnes de pétition dans ce but. Les deux tiers des conseils généraux se prononcent en faveur de la révision constitutionnelle. Les légitimistes se rapprochent de lui, par crainte d'une révolution sociale. Mais les orléanistes comme Thiers, effrayés par une menace d'une dictature bonapartiste, préfèrent négocier avec la fraction la plus ouverte de gauche, dite Montagne parlementaire qui condamne la violence. Ils constituent une majorité parlementaire laquelle vote le manque de confiance contre le ministère des commis en janvier 1851. [...]
[...] Le recours bonapartiste Une constitution présidentielle L'Assemblée nationale élue le 23 avril a pour mission de rédiger une Constitution républicaine et démocratique. Le texte est voté le 4 novembre 1848. Inspiré notamment par la Constitution de 1791, ce long texte de 116 articles est précédé par un préambule affirmant la nature conservatrice du régime appuyé sur la famille, la propriété et l'ordre public. La Constitution de la 2nde République définit une démocratie parlementaire monocamérale, dans laquelle l'Assemblée nationale (composée de 750 députés élus pour 3 ans) joue un rôle majeur. [...]
[...] L'effervescence politique de Paris et des grandes villes inquiètent les paysans et les notables de province. C'est dans ce contexte de désordre social que le gouvernement provisoire met en place les grandes réformes républicaines. Les réformes du gouvernement provisoire Surmonter la crise économique C'est en partie grâce à la crise que la République a pu s'installer, mais elle ne pourra survivre qu'en la surmontant. La tâche est d'autant plus difficile que le gouvernement provisoire doit faire face à une véritable paralysie de l'économie française, due à la menace révolutionnaire et à la peur sociale. [...]
[...] Dès l'écrasement de la révolte ouvrière des journées de juin, la 2nde République a pris une orientation conservatrice, qui n'a fait ensuite que se confirmer. Il y a un contraste saisissant entre les projets politiques des révolutionnaires de 1848 et la peur sociale ressentie en France provinciale et rurale, qui s'est jetée dans les bras d'un quasi-inconnu, le prince Louis-Napoléon, et a permis aux conservateurs de mettre en œuvre la réaction politique et cléricale à partir de 1849. La France du milieu du XIXème siècle reste une France conservatrice, encadrée par les notables orléanistes, qui redoutent la démocratie politique sociale. [...]
[...] L'Eglise à la tête de l'éducation. Il conduit au vote de 2 lois visant à cléricaliser l'école : la loi de Parieu (11 janvier 1850) permet aux préfets de renvoyer des centaines d'instituteurs républicains ; la loi Falloux (15 mars 1850) favorise le clergé en faisant entrer ses représentants au sein du conseil supérieur de l'Université et en instaurant la liberté totale de l'enseignement secondaire. Mais la mesure la plus importante votée par l'Assemblée est sans doute la loi électorale du 31 mai 1850, votée à la suite de la victoire du romancier Eugène Sue, candidat montagnard, lors d'une élection partielle organisée à Paris le 28 avril. [...]
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