Seconde guerre mondiale, macroéconomie, enjeux géopolitiques, économie japonaise, économie allemande, économie soviétique, économie des États-Unis, économie du Royaume-Uni, économie des alliés
Dès les années 1930, le Japon opère un changement de cap significatif en se lançant dans une économie de guerre. Ce changement s'intensifie en 1937, marquant une transition majeure dans la politique économique du pays. En 1931, les dépenses militaires représentaient 5 % du Produit National Brut (PNB), mais cette proportion a grimpé à plus de 20 % en 1939, représentant la moitié des dépenses publiques.
[...] En réponse, Speer orchestre une organisation d'importation et d'exploitation de main-d'œuvre. Dès 1940, un million d'ouvriers sont recensés, chiffre qui grimpe à 7 millions en 1944, représentant 30% de l'emploi industriel. Ces ouvriers, souvent sous-payés et privés du droit de grève, sont exploités dans divers secteurs, notamment chez Bens (Mercedes), où 40% de la main-d'œuvre est forcée. Les prisonniers de guerre, notamment français et soviétiques, sont également utilisés. Les Français sont principalement affectés aux campagnes, générant des tensions post-guerre dues à la naissance d'enfants perçus comme descendants de l'ennemi. [...]
[...] La Seconde Guerre mondiale : la troisième mutation du capitalisme L'échec des économies de guerre japonaise et allemande Le Japon et sa « sphère de coprospérité Dès les années 1930, le Japon opère un changement de cap significatif en se lançant dans une économie de guerre. Ce changement s'intensifie en 1937, marquant une transition majeure dans la politique économique du pays. En 1931, les dépenses militaires représentaient du Produit National Brut mais cette proportion a grimpé à plus de 20% en 1939, représentant la moitié des dépenses publiques. [...]
[...] L'économie de guerre soviétique L'URSS, depuis sa création en 1922, se distingue par sa sortie du capitalisme et la réduction de ses échanges avec l'extérieur. Contre toute attente, l'économie soviétique résiste et persiste, notamment grâce à l'intensification de l'industrialisation et de l'électrification dès les années 1920-1930. La Russie dispose également de ressources naturelles abondantes et d'une profondeur stratégique. Sa population nombreuse, atteignant 167 millions en 1938, constitue une force de travail et de résistance considérable. Les Soviétiques font preuve d'une grande capacité d'adaptation aux conditions climatiques et présentent la guerre comme un combat patriotique, motivant ainsi davantage leur population. [...]
[...] Sur le long terme, l'économie se centralise et le poids économique de l'armée se renforce, menant à la formation d'un complexe militaro-industriel. La Seconde Guerre mondiale a été un catalyseur de changements économiques et sociaux majeurs tant pour les États-Unis que pour l'URSS. Si les États-Unis en sortent renforcés économiquement, l'URSS, malgré sa victoire, porte les stigmates d'un conflit dévastateur. Ces transformations façonnent le paysage économique et politique mondial pour les décennies suivantes. [...]
[...] L'effondrement de l'Allemagne s'explique par plusieurs facteurs. Les Alliés bénéficient d'un avantage stratégique, et l'Allemagne persiste dans des décisions irrationnelles, telles que le refus de féminiser la main-d'œuvre et la poursuite coûteuse de l'extermination des Juifs. Ces choix détournent une partie significative de l'effort de guerre vers le génocide, tout en occupant l'administration qui aurait pu se concentrer sur la guerre. De plus, le système dirigiste allemand freine l'adaptation économique, aggravé par la privation de la population allemande, en contraste avec l'augmentation du niveau de vie et de la force militaire américains. [...]
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