Seconde Guerre mondiale, création du régime de Vichy, Pétain, de Gaulle, Paul Reynaud, armistice, constitution du régime, Front populaire, Hitler, gouvernement de Vichy, Juif, économique, Tchad, Libye, Bir-Hakeim, Afrique Équatoriale Française
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la campagne de France dure du 10 mai au 22 juin 1940 (cinq semaines), fait plus de 100 000 morts et provoque l'exode de dix millions de réfugiés. Paris est déclarée ville ouverte et le 10 juin 1940 le gouvernement rejoint Bordeaux. Paul Reynaud (1878-1966), président du Conseil (du 22 mars au 16 juin 1940) n'obtient pas du gouvernement la poursuite de la lutte depuis l'Afrique du Nord, malgré le soutien de son sous-secrétaire d'État à la guerre, le général de Gaulle.
[...] Par ailleurs, l'Alsace-Lorraine est annexée par l'Allemagne, tandis que la France est séparée en deux zones, sud et nord : cette dernière, correspondant aux 3/5e du territoire (Nord et façade atlantique), est occupée par les Allemands et doit obéir à la Wehrmacht et collaborer avec elle. Enfin, le Sud est sous l'autorité du gouvernement français qui s'installe à Vichy. I. La constitution du régime Le gouvernement français en fuite convoque tous les députés et sénateurs à Vichy, pour examiner un projet de révision constitutionnelle. La confusion règne : quelques-uns sont prisonniers, certains ne peuvent rejoindre la ville, les communistes sont exclus à cause du pacte germano- soviétique en 1939. [...]
[...] Par ailleurs, la France doit livrer à l'Allemagne une part importante de ses produits alimentaires et énergétiques, ce qui entraîne des pénuries. Le gouvernement français répond également aux besoins de main-d'œuvre du Reich, d'abord par une campagne de propagande qui permet de recruter 240 000 ouvriers, puis en 1943 par le STO qui impose à tous les jeunes hommes de 20 à 23 ans de partir travailler dans les usines allemandes (650 000 ouvriers). La collaboration est également militaire (Légion des volontaires français contre le bolchevisme, division SS Charlemagne). [...]
[...] Mais peu de Français entendent cet appel et le refus de l'occupation et du régime de Vichy est d'abord le fait de quelques personnes isolées, comme les lycéens parisiens qui manifestent à l'occasion du 11 novembre 1940. De plus, le ralliement de l'empire n'est pas aisé et le gouvernement des États-Unis reconnaît le régime de Vichy. Néanmoins, le Royaume-Uni reconnaît de Gaulle comme chef de la France libre et lui apporte un soutien financier. Au départ, les Forces françaises libres (FFL) comptent à peine 7000 hommes, parmi ceux qui ont été évacués de Dunkerque vers l'Angleterre en mai 1940. [...]
[...] Des affiches, des couvertures de livres, des vignettes et de nombreux autres supports rendent le maréchal Pétain omniprésent dans la vie des Français. Ainsi, dès 1940, son portrait en carte postale est tiré à 10 millions d'exemplaires. II. Le rapprochement avec l'Allemagne Hitler n'est pas partisan d'une collaboration politique avec l'État français, mais d'une collaboration économique et administrative afin d'être libre de piller le pays. L'offre de collaboration politique est donc une initiative du régime de Vichy : en effet, les dirigeants sont convaincus que la victoire allemande est indéniable. [...]
[...] Néanmoins, les concessions de plus en plus grandes faites aux Allemands n'empêchent pas une satellisation croissante du régime de Vichy. En février 1942, un procès des « responsables de la défaite » est organisé à Riom. Les accusés, tel Léon Blum (1872-1950), ancien président du Conseil pendant le Front Populaire (1936-1938), y défendent avec conviction la République et soulignent si bien les responsabilités de l'état-major dans la défaite qu'ils sont peu après livrés aux Allemands. Le débarquement allié en Afrique du Nord provoque en représailles l'occupation de la zone sud le 11 novembre 1942. [...]
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