Exposé d'histoire contemporaine relatif au Second Empire de 1852 à 1870.
[...] Aux élections de février 1852, les candidats officiels remportent la quasi-totalité des sièges. Ce sont pour la plupart des notables orléanistes ralliés à Napoléon III. La seule opposition notable émane du groupe des budgétaires qui critiquent les dépenses excessives de l'Etat et du libéral Montalembert. Le durcissement du régime Les élections de juin 1857 voient une nouvelle fois le triomphe des candidats officiels mais avec un taux d'abstention élevé et une poussée des républicains dans les grandes villes. Sur 10 sièges à pourvoir à Paris, cinq reviennent aux républicains : Carnot, Cavaignac, Goudchaux, Darimon, Emile Ollivier. [...]
[...] C'est pourquoi l'Etat bonapartiste intervient dans la vie économique, à la fois comme partenaire, stimulateur et entrepreneur des grands travaux. Il agit comme partenaire en instaurant un Conseil supérieur de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, qui réunit des ministres, des hauts fonctionnaires, des financiers et des industriels, afin de décider ensemble des grands objectifs économiques. Il est stimulateur : dans le domaine financier, Napoléon III encourage la création en 1852 du Crédit mobilier et du Crédit foncier, deux banques d'affaires par actions destinées à drainer les fonds des épargnants vers les secteurs productifs , les lois de 1863 et 1867 incitent à la création des sociétés anonymes, la loi de 1865 autorise l'usage du chèque, le capital de la Banque de France est doublé, des succursales sont créées en province ; dans le domaine industriel l'Etat passe d'importantes commandes d'armements aux industries métallurgiques. [...]
[...] Autour de lui se forme un groupe appelé tiers parti entre les bonapartistes et les républicains. Afin de préparer les élections de 1869, les libéraux du tiers parti se rapprochent des républicains ouverts comme Favre et Picard. Les Républicains plus radicaux, à l'instar du programme de Léon Gambetta à Belleville (15 mai 1969, réclament les réformes sociales ainsi que la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Ils multiplient les journaux (La lanterne de Rochefort, le Rappel de Victor Hugo) et les manifestations. [...]
[...] Seuls 23 députés s'associent au républicain Emile Ollivier pour protester contre cette loi autoritaire suspects sont aussi déportés en Algérie, sans jugement. L'opposition est réduite au silence. La modernisation économique Une politique d'expansion L'expansion économique est l'un des objectifs privilégiés de Napoléon III, comme il l'a annoncé dans son discours de Bordeaux d'octobre 1852. il veut profiter de la reprise économique mondiale, grâce aux découvertes d'or en Californie et en Australie ( 1848-1850), pour faire repartir la croissance française en modernisant de fond en comble les structures économiques. [...]
[...] Le monde paysan s'enrichit lui aussi sous le 2nd Empire mais demeure un monde de pauvres, contrôlé par les notables. Les ouvriers agricoles voient leurs salaires augmenter. Le quotidien paysan est marqué par l'endettement, la sous-consommation, l'insalubrité, la surmortalité infantile et l'illettrisme des salariés agricoles). La tension sociale Au début des années 1860, Napoléon III essaie de tendre la main au monde ouvrier. Par le décret du 15 août 1859, il amnistie les proscrits en 1851 (notamment Blanqui et Barbès). [...]
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