Le césarisme est une pratique du pouvoir plus qu'un régime politique, dont les origines remontent à l'Antiquité romaine. Son principe de base est simple : le peuple souverain confère l'imperium – le pouvoir absolu - à un César qui le représente.
Souvent assimilé à la pure et simple dictature par certains historiens et politologues, le césarisme présente cependant dans sa définition même une ambiguïté fondamentale : la forme apparente de démocratie (un appui populaire conféré à un homme exceptionnel, le « césar », en des circonstances exceptionnelles) s'oppose à une réalité monarchique, ou même plutôt monocratique du pouvoir.
Le Second Empire constitue avec le Premier Empire l'exemple incontournable de césarisme dans l'histoire de la France moderne. Il a pour une idéologie une association inédite entre légitimité monarchique et légitimité démocratique, ordre et liberté, héritage révolutionnaire et autoritarisme napoléonien. Ce caractère dual du régime est aussi sa fragilité dans la mesure où la durée d'un tel régime est conditionnée par la pérennité de l'accord entre le peuple et le tribun couronné.
[...] Il a le droit d'y faire appel par le plébiscite. Et de fait, l'écrasante victoire du oui au référendum du 22 décembre 1851 (dont les termes sont les suivants : Le peuple français veut le maintien de l'autorité de Louis Napoléon Bonaparte et lui délègue les pouvoirs nécessaires pour établir une Constitution sur les bases proposées dans la déclaration du 2 décembre. inaugure de façon éclatante la légitimité populaire dont jouit Bonaparte pendant la majeure partie de son règne. Rappelons que ce plébiscite a eu lieu en toute légalité, sans trucage ou manipulation des résultats. [...]
[...] -Le sénatus-consulte du 20 avril 1870 établit une constitution nouvelle établissant un bicamérisme Sénat/Corps législatif, ainsi qu'une responsabilité du gouvernement devant les assemblées. On ne peut dès lors plus véritablement parler de césarisme : il s'agit plutôt d'une monarchie constitutionnelle. Cependant, ce virage démocratique arrive trop tard pour désamorcer le mécontentement populaire latent depuis 1860. C'est là le talon d'Achille du régime césariste : malgré son caractère autoritaire, il est condamné à tomber lorsque le soutien populaire qui le légitime disparaît. [...]
[...] Les ministres ne peuvent en être membres (article 44). Le Corps législatif discute et vote les projets de lois et l'impôt. Son président et ses vice-présidents sont nommés par le Président de la République. Enfin, le Conseil d'Etat est composé de membres nommés par le Président et révocables par lui. D'après une formule empruntée au Premier Empire, il est chargé de rédiger les projets de loi et les règlements d'administration publique, et de résoudre les difficultés qui s'élèvent en matière administrative II Un régime qui comporte de nombreuses caractéristiques du césarisme 1. [...]
[...] Le Second Empire constitue avec le Premier Empire l'exemple incontournable de césarisme dans l'histoire de la France moderne. Il a pour une idéologie une association inédite entre légitimité monarchique et légitimité démocratique, ordre et liberté, héritage révolutionnaire et autoritarisme napoléonien. Ce caractère dual du régime est aussi sa fragilité dans la mesure où la durée d'un tel régime est conditionnée par la pérennité de l'accord entre le peuple et le tribun couronné. I L'organisation des pouvoirs selon la Constitution du 14 janvier 1852 Elle a été calquée sur celle de l'An VIII, rédigée en vingt-quatre heures par des fidèles de Bonaparte (Persigny, Rouhaut, Troplong) et signée par Bonaparte le 14 janvier Le pouvoir exécutif Il s'agit d'un exécutif fort confié à un Président de la République, qui gouverne au moyen des ministres, du Conseil d'Etat, du Sénat et du Corps législatif (article 3). [...]
[...] La justice est rendue en son nom. Les ministres dépendent entièrement de lui : ils sont responsables individuellement devant le chef d'Etat. Il peut également à tout moment proroger, dissoudre ou ajourner le Parlement Le pouvoir législatif Le Sénat (80 membres) a selon l'article 25 un rôle de gardien de la Constitution qu'il peut modifier ou interpréter par des sénatus-consultes. Les sénateurs sont des membres de droit tels que des cardinaux, maréchaux ou amiraux, ou bien de citoyens que le président de la République juge convenable d'élever à la dignité de sénateur Nommés à vie, ils sont inamovibles. [...]
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