Second Empire, Napoléon III, régime autoritaire, démocratie, Seconde République, populisme, Constitution du 14 janvier 1852, liberté de la presse, suffrage universel, corps législatif, empire libéral, administration, préfet, opposition au pouvoir, déclin de l'empire
Nous allons aujourd'hui voir le passage difficile de la France d'une République à un régime autoritaire qu'est ce Second Empire qui a duré 18 ans, soit environ 4 fois plus longtemps que la Deuxième République ; bien que le règne de Napoléon III ait duré plus de 20 ans. Nous allons donc essayer de comprendre les évolutions politiques qu'il a connues pour se forger. Au programme aujourd'hui : les ambiguïtés de ce nouveau régime (entre régime autoritaire et démocratie), la manière dont il a renforcé l'État et l'administration, puis enfin l'opposition qui naît face à ce régime.
[...] Il est aussi aidé, en apparence, par le corps législatif. C'est par un plébiscite entre le 20 et 21 décembre 1851 que Louis-Napoléon est accepté comme empereur par une grande majorité des Français ; titre qu'il possédera officiellement le 2 décembre de l'année suivante. Que s'est-il ensuite passé, le rétablissement du suffrage universel a-t-il ouvert la porte à plus de libertés ? En fait, non ; la liberté de la presse est par exemple de nouveau réduite, encore plus qu'elle ne l'a jamais été. [...]
[...] Les préfets sont de plus en plus importants, et doivent ramener des informations sur l'opinion publique. Ces derniers ont aussi des pouvoirs administratifs et de police. C'est aussi l'époque où la gendarmerie se développe pour le maintien de l'ordre. Les maires et les conseillers généraux sont choisis et contrôlés par le pouvoir, car malgré une apparence presque parfaite, beaucoup d'entre eux sont encore légitimistes et orléanistes (tous les deux soutenant des personnes ennemies à Napoléon III, faisant partie de deux branches royales différentes) et ont pourtant un rôle dans les conseils généraux. [...]
[...] Nous ne devons pas non plus oublier les nombreux succès militaires dans les très nombreuses expéditions extérieures organisées par l'empereur pendant sa période au pouvoir. Il avait agrandi le domaine colonial de la France et avait étendu l'influence du pays jusqu'en Afrique de l'Ouest ; il voulait la plupart du temps exercer son autorité dans la plupart de ces endroits comme au Cambodge. Mais il a également connu des défaites qui à chaque fois avaient de grosses répercussions (nous pouvons par exemple parler de l'expédition au Mexique dans le but d'y installer un empereur allié entre 1861 et 1867, ou encore la défaite contre la Prusse et ses alliés qui a entraîné aussi en grande partie la chute du Second Empire puis le début de la IIIe République). [...]
[...] Cette période vraiment autoritaire durera tout de même 8 ans où les libertés individuelles comme politiques seront énormément réduites. Ce n'est donc qu'en 1860 que le régime s'est libéralisé avec l'acquisition de nouveaux droits comme : Le droit d'adresse accordé aux sénateurs et aux députés (ils peuvent répondre au discours du trône). Discours du trône : événement qui permet de connaître par le monarque (ou ici l'empereur) le programme d'une future session parlementaire (quand le Parlement français se réunit). Le droit de coalition pour les ouvriers (qui est semblable au droit de grève, mais qui est beaucoup moins important) Le droit d'interpellation pour le corps législatif (il peut désormais demander à un ministre de s'expliquer sur la politique qu'il mène). [...]
[...] L'opposition naissante En soi, le régime est fondé sur des plébiscites et des élections (ou en apparence le peuple peut avoir le choix), des oppositions existent bien sûr tout de même puisque comme nous l'avons compris ce n'est qu'une façade. Beaucoup de personnes décident de changer de pays, tandis que les écrivains écrivent des textes assez hostiles contre le Second Empire. Dans l'intérieur du pays, le nombre d'opposants croît quotidiennement surtout chez les républicains après l'élection du nouveau corps législatif en 1863. [...]
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