Mémoire de Sciences politiques sur ma mouvance en France.
[...] Une diversité là aussi révélatrice. En novembre 1977 paraît aussi le numéro zéro de Autonomie Prolétaire avec en Une la photo d'Andreas Baader, et cette citation de la RAF : Qui crie au terrorisme qui montre les partisans du doigt, qui les dénonce comme anarchistes, blanquistes, desperados romantiques, révèle seulement son angoisse devant les tâches révolutionnaires Autonomie Prolétaire est le journal du collectif Offensive et Autonomie qui succède alors à La Cause du Peuple. Ce groupe est ainsi emblématique du passage du maoïsme à l'Autonomie. [...]
[...] Le mouvement des Verts est ainsi bien représentatif de cette ligne politique alternative. Les autonomes sont aussi parfois confondus avec l'ultra-gauche (et notamment avec les situationnistes). Ainsi, par exemple, le groupe Combat Pour l'Autonomie Ouvrière (CPAO, implanté à Rouen en 1977-1978) n'est pas, comme son nom pourrait le laisser penser, un groupe autonome mais un groupe conseilliste. Il y a pourtant de nombreuses différences entre ces deux courants : contrairement aux autonomes, l'ultra-gauche refuse l'antifascisme et les luttes de libération nationale, ainsi que les pratiques minoritaires ne s'inscrivant pas dans le cadre d'un mouvement de masse : en particulier, les pratiques clandestines de lutte armée. [...]
[...] Il ne cherche pas à rompre avec le capitalisme mais au contraire à construire une alternative économique au sein même du capitalisme. Le squat alternatif se situe avant tout dans une démarche positive : il cherche à rénover les immeubles pour les rendre utiles par la création de lieux d'habitation mais aussi d'activités culturelles. C'est la raison pour laquelle les squats alternatifs sont très souvent des squats d'artistes. Le squat alternatif accepte de faire des compromis avec les autorités : il recherche la légalisation, par exemple par la signature d'un bail avec le propriétaire ou d'une convention avec la municipalité. [...]
[...] C'était tout le village : une insurrection qui s' instaure. Autoportrait de Guy Dardel, Les nouveaux Sans-culottes. Enquête sur l'extrême-gauche pages 191-193, Jean-Christophe Brochier et Hervé Delouche, GRASSET 2000 Les Autoréductions. Grèves d'usagers et luttes de classes en France et en Italie / 1972-1976 annexes Yann Collonges et Pierre Georges Randal, BOURGOIS 1976 Autonomie ouvrière et groupes autonomes Désobéissance civile et luttes autonomes page 96, Jacques Desmaison et Bob Nadoulek, Alternatives ALTERNATIVES ET PARALLELES 1978 Entretien avec Alain Pojolat (11/05/2004) Action Directe : la révolution à tout prix film de Jean-Charles Deniau, FRANCE 3 - THEOPHRASTE 2001 Entretien avec Bertrand (pseudonyme, 12/04/2004) Courant Alternatif 5 (juin 1980), pages 24-26 Pseudonyme (entretien du 16/04/2002) Chooz Vireux Nuits Câlines 1 (mars 1987) III LES LUTTES AUTONOMES LES SQUATS En France, le phénomène des squats est bien sûr antérieur à l'apparition du mouvement autonome. [...]
[...] La revue cesse donc de paraître. Dans le même temps, l'Assemblée Parisienne des Groupes Autonomes a éclaté et les militants de Camarades se concentrent sur leur propre coordination autonome, l' Inter-collectifs qui se réunit alors de manière hebdomadaire au local de Camarades rue du Buisson Saint-Louis, à Belleville, dans le 10e arrondissement de Paris. Même si officiellement Camarades n'existe plus, dans la réalité non seulement le groupe existe toujours, mais les militants n'ont jamais été aussi nombreux. D'après Yann Moulier-Boutang, Camarades rassemble alors une soixantaine de militants Le groupe essaye de lancer un hebdomadaire de l'Autonomie. [...]
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