L'article 3 de la Déclaration des Droits de l'Homme dispose que « le principe de toute souveraineté réside dans la Nation ». C'est à elle que s'attache les grands principes de la Déclaration des Droits de l'Homme : liberté, égalité des droits, propriété, sûreté, résistance à l'oppression. Cependant, la notion de bonheur est absente. Les articles 5, 6 et 16 pose la question de la Justice (7 et 9), de la loi, de la séparation des pouvoirs. La fête de la Fédération a lieu le 14 juillet 1790 au cours de laquelle le roi des Français prête serment sur la Nation.
La Nation n'est pas une entité close puisqu'on évoque la naturalisation et l'intégration de certaines villes et régions comme Avignon, Nice ou encore la Savoie. Pour la construire, on a détruit l'ordre ancien afin d'obtenir un peuple homogène (loi du 4 août 1789 et loi le Chapelier sur les corporations qui sont supprimées) : suppression aussi des universités, les parlementaires, le statut du clergé (...)
[...] Le principe de souveraineté nationale n'a jamais été remis en cause. Définition du citoyen : principe de droit du sang (filiation), droit du sol (lieu de naissance), droit de naturalisation. Le titre de citoyen est imposé sous la convention. Mais dans la pratique, ceci est très différent. La constitution de 1791 distingue les citoyens actifs Millions) des citoyens passifs Millions) n'ayant pas de droit de vote. La raison n'est autre que la peur de la démagogie avec une population analphabète et vierge en politique. [...]
[...] La France se divise avec les réfractaires, divisant ainsi les catholiques qui vont devenir suspects et seront, sous la Terreur, très fortement persécutés. La liberté de conscience est bafouée, ce qui touche à l'image même de la Révolution. Le 7 mai 1794 est promulguée la loi des suspects avec tous ceux qui s'opposent aux Montagnards. La Révolution se coupe alors d'une partie de la population. La Révolution doit-elle faire table rase du passé ? Peut-on la refuser ? Les deux modèles extrémistes et consensuels vont s'opposer entre 1789 et 1848. Bonaparte cherche le compromis avec le Concordat de 1801. [...]
[...] On en écarte le peuple avec les préfets et surtout la justice administrative. L'administration est donc juge et partie. L'autre question concerne le pouvoir local : avant, le juge, le curé, l'administrateur était élu au travers d'assemblées élues, ce qui traduisait une grande décentralisation. Or, sous l'Empire, on retire ces pouvoirs populaires. Les assemblées demeurent mais sans pouvoirs. Le pourvoir central se chargera de gérer la vie locale jusqu'en 1982. L'économie avec la monnaie : elle doit rester nationale mais par rapport à quoi ? [...]
[...] Mais le peuple peut parfois inquiéter au travers de la violence populaire comme durant les journées révolutionnaires du 14 juillet 1789 ou du 10 août 1792. On utilise le terme populaire car il est condamné, manipulable et manipulé et donc dangereux. Du coup, on limite le peuple dans ses droits avec l'actif et le passif. Le peuple est contrôlé par l'intermédiaire du système électoral. Il est désarmé en 1795 sauf au sein de l'armée. De plus, des différences sont établies au sein du peuple : Est mise en place une hiérarchie judiciaire sauf pour les cours d'Assises. Les juges ne sont donc plus élus. [...]
[...] Mais la révolution a favorisé la prise de conscience nationale. Une certaine Europe des peuples est née avec l'apparition du nationalisme. [...]
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