Industrialisation, révolution industrielle, France, immigration, droit du sol
La France est un pays très peuplé dans la 1ère moitié du XIXème. C'est même le pays le plus peuplé d'Europe (devant la Russie) avec plus de 30 millions d'habitants en 1821 soit 14,5 de la population européenne. Cela s'explique par plusieurs facteurs, notamment le fait que les français émigrent peu de la métropole et que la France est un pays d'immigration dans lequel on retrouve beaucoup d'étrangers de pays principalement limitrophes (Italie, Belgique …). Elle devient véritablement une terre d'accueil dans la 2ème moitié du XIXème (1 d'étrangers en 1850 et plus de 3% en 1911) et les immigrants, bien que toujours européens viennent de plus loin (Pologne, Autriche-Hongrie…). On peut expliquer cette vague d'immigration en partie par la loi de la Troisième République, de 1889, par laquelle le droit du sol entre en vigueur, ce qui permet aux étrangers d'avoir des enfants français, et cette loi permet aux étrangers d'être naturalisés.
[...] La loi d'avril 1834 décide d'accroître la sévérité du code Pénal napoléonien de 1810. Elle s'attaque aux associations ouvrières qui se lient à des courants de pensées. Ainsi, la tolérance des associations de moins de 20 personnes (qui contournaient la loi Le Chapelier en quelques membres non- ouvriers) n'est plus. Toute association doit maintenant obtenir une autorisation et les conflits sociaux se politisent, c'est-à-dire qu'ils peuvent être soumis à la justice. Les délits sont jugés par un jury de juges professionnels alors que les crimes le sont par un jury d'assises (souvent plus clément car plus proche du peuple). [...]
[...] Cela ralenti grandement l'abandon de la proto-industrialisation. Les campagnes françaises restent traditionnelles, plus que celles de l'Angleterre où il s'est produit une modification assez rapide (révolution agricole), notamment parce que le Royaume-Uni ne connaît pas le vieux système français de la jachère (remplacé par des cultures de plantes fourragères). L'Angleterre produit rapidement des surplus commercialisables, à l'inverse de l'agriculture de subsistance française ne suffit pas toujours à nourrir la population (disettes). Elle va être petit à petit remplacée par une agriculture de marché. [...]
[...] La modernisation industrielle, le développement des villes, la tertiarisation de l'économie sont les principales caractéristiques de la Belle Epoque mais les traditions perdurent tout de même. Le monde des campagnes est en voie de transformation même si c'est l'apogée de l'idéal paysan (la bourgeoisie a vendu des terres pour se tourner vers l'investissement industriel). C'est également la fin d'un monde dominé par l'agriculture puisque le monde urbain accroît de plus en plus sa supériorité. Le monde rural regorge pourtant toujours d'un grand nombre d'électeurs, qui sont d'ailleurs privilégiés par le gouvernement (le ministère de l'agriculture apparaît en 1881 alors que le ministère du travail n'est créé qu'en 1906). [...]
[...] Les compagnies assurent le personnel, les rails et le matériel roulant. C'est donc un régime de la concession, et non pas de la nationalisation totale, qui se met en place. Les compagnies font des bénéfices (la Compagnie du Nord possédait quelques 200 millions de francs de capital en 1845) puis remboursent ce que l'Etat leur a avancé pour construire les lignes. Les sociétés ferroviaires ont drainé l'épargne et avaient le statut de société par action. Les actions étaient toutefois chères francs, mais vont baisser à 500 francs. [...]
[...] Alexis de Tocqueville, un noble normand et penseur libéral, étudie le paupérisme à la fin des années 1830. C'est le premier à ne pas donner d'explication morale à la misère et donc à ne pas accuser les ouvriers de leur propre pauvreté (la notion de mauvais pauvre en opposition à celle du bon pauvre est en train de naître : classe laborieuse, classe dangereuse - Jacques Chevalier). Elle est pour lui due à un phénomène structurel, consécutif à l'industrialisation. Cela nécessite qu'on agisse pour lutter contre celle-ci. Tocqueville propose la collectivisation des terres agricoles pour y remédier. [...]
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