Dans la nuit du 9 au 10 août, l'insurrection populaire s'empare de l'Hôtel de Ville de Paris et crée une Commune insurrectionnelle, en lieu et place de la Commune légale. Danton prend en main le gouvernement de la capitale. Les émeutiers se rendent ensuite aux Tuileries, assiègent le château. La famille royale est contrainte de le quitter pour aller trouver refuge à l'Assemblée législative. Le château des Tuileries, encore défendu par une garnison de gardes suisses, est ensuite pris d'assaut par le peuple et pillé. La garnison est en grande partie massacrée. Sous la pression de la foule, l'Assemblée décide la déchéance du roi et elle le remplace par un Conseil exécutif provisoire, dont Danton est ministre de la Justice. Le 10 août marque la fin de la monarchie constitutionnelle et du régime censitaire. Désormais, face à l'Assemblée se dresse un pouvoir parallèle, la Commune insurrectionnelle de Paris, et cette dernière dicte sa loi à l'Assemblée. La Commune inspire les mesures suivantes :
- Une démocratisation accrue : Une Convention nationale doit être élue au suffrage universel, qui décidera du sort du roi déchu et de la rédaction d'une nouvelle Constitution.
- La famille royale est internée au Temple.
- De multiples mesures d'exception : la création d'un comité de surveillance, d'un tribunal d'exception, la suppression des journaux royalistes, les visites domiciliaires contre les suspects.
- La lutte contre l'Église, et surtout contre les prêtres réfractaires, qui sont déportés. Les objets précieux du culte sont réquisitionnés. Le divorce est institué le 20 septembre 1792, et l'état civil revient aux municipalités, ce qui revient à laïciser l'État.
Si le trône n'est plus, les dangers qui menacent la France demeurent. La Fayette est passé à l'ennemi. Les Prussiens et les Autrichiens ont passé la frontière : ils sont à Longwy le 23 août, à Verdun le 29. Thionville est tombée. La route de Paris est quasiment ouverte. Face à ces événements, l'affolement de la population dans la capitale produit un effroyable massacre envers les suspects et les prêtres réfractaires emprisonnés (2-6 septembre 1792), exécutés sans jugement (...)
[...] La route de Bruxelles est ouverte et la ville est prise. La Belgique passe entre les mains des Français. La Savoie est annexée, la Belgique doit l'être aussi, pour donner à la France des frontières naturelles La Révolution se fait conquérante et dominatrice. A l'intérieur, les Girondins s'attaquent à Marat en avril 1793, mais c'est un échec car ce dernier est acquitté par le Tribunal révolutionnaire et il revient à la Convention, victorieux. La Gironde use ses forces et perd de son influence. C. [...]
[...] Elle contient les correspondances secrètes de Louis XVI avec les cours européennes, mais aussi avec La Fayette, Dumouriez et Mirabeau. La preuve est faite de la duplicité du roi. Son procès est désormais inévitable. La Convention décide de juger elle-même le roi déchu. Le 14 janvier 1793, il est déclaré coupable par un vote unanime. Le 16 janvier, la peine de mort est votée puis le sursis est rejeté. Finalement, le 21 janvier, Louis Capet est guillotiné sur la Place de la Révolution. Les cours d'Europe, informées, sont indignées de cette exécution. [...]
[...] La Grande-Bretagne du Premier ministre William Pitt s'entend avec les grandes puissances continentales pour qu'elles lèvent des armées contre la France : les princes allemands, l'Espagne et le Portugal suivent ainsi l'Angleterre, et rejoignent donc la Prusse et l'Autriche dans la lutte contre la Révolution française. L'objectif de cette impressionnante coalition est de réduire la France à un néant politique. De fait, la situation française au printemps 1793 est inquiétante : en Belgique occupée, les Belges commencent à haïr les Français. [...]
[...] Comme dans d'autres régions de France, les paysans vendéens refusent de quitter leurs terres ; la Vendée s'insurge. La différence avec les autres révoltes est que celle de Vendée est un temps victorieuse. Mais le mécontentement vendéen a des racines plus profondes : la population, très pratiquante, est hostile à l'exil des prêtres réfractaires et elle en cache beaucoup. Dans cette région attachée à la royauté, la mort du roi Louis XVI a aussi heurté les consciences. En quelques semaines, le soulèvement paysan se donne des chefs, comme Cathelineau, un colporteur très charismatique, ou Stofflet, un ancien soldat. [...]
[...] Ils possèdent tous les pouvoirs, localement, et leur autorité s'étend même à la conduite des opérations militaires. Certains d'entre eux, qui abuseront de leur autorité, laisseront un bien mauvais souvenir aux régions qu'ils visitent, comme Fouché à Lyon, ou Carrier à Nantes. Enfin, la Convention met en place un Comité de Salut Public, composé de neuf membres, chargé de prendre des mesures rapides et efficaces pour contrer les périls qui menacent la République. Le Comité se compose de députés montagnards et de députés de la Plaine, mais ne comporte aucun girondin. [...]
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