Il ne faut pas attendre la Révolution française pour constater la présence d'une presse écrite en France. En effet cette dernière existe sous l'Ancien Régime. La « Gazette de France » est prépondérante en France depuis 1631 grâce au cardinal de Richelieu (1585-1642) et à Theophraste de Renaudot (1586-1653) médecin, journaliste et fondateur de la publicité et de la presse moderne. Cette gazette ne remet certainement pas en cause le régime. C'est une gazette essentiellement politique qui vante les victoires du royaume, la vie du roi et de sa Cour, les édits ; les insurrections et révoltes populaires ne figurent pas dans les registres. Par exemple en 1786 les ouvriers de Lyon se révoltèrent, l'armée du roi mit trois jours à reprendre le contrôle de la ville. Pas un seul rapport de cette révolte ne parut dans la « Gazette de France ».
[...] Néanmoins les acquis de la Révolution n'auront pas été vains et auront permis à la population de découvrir un nouveau régime plus égalitaire, celui de la République. Par ailleurs la Terreur, comme tous les régimes successifs de l'époque ne durent pas. En effet Robespierre fut exécuté le 28 juillet autres membres du Comité de salut public furent exécutés après lui. C'est la fin de la Terreur en France. C'est au tour de la droite de suspendre la liberté de presse. [...]
[...] Nous observons en effet que l'État français essaie vraiment de contenir cette nouvelle émergence de la presse. Ces gazettes comme le Courrier d'Avignon (midi de la France), le Courrier d'Europe (rédigé à Londres) ainsi que la Gazette de Leyde sont de véritables presses politiques qui effectuent un travail journalistique sérieux, mais sont soumises au contrôle et à la censure de l'État. La censure royale interdit la publication des remontrances des Parlements et la Gazette de France déguise les défaites françaises par exemple la guerre de Sept Ans contre les Anglais. [...]
[...] Moyenne d'âge entre 35 et 38 ans, ils viennent souvent de familles bourgeoises et quelques-uns de la noblesse. Avant de devenir journaliste ils ont été soit homme de lettres ou toute autre profession donnant un certain niveau d'éducation comme la Loi ou l'Église. En conclusion nous avons dégagé deux camps distincts de journalistes de la Révolution : les révolutionnaires et les royalistes. Peut importe leurs convictions politiques ces hommes deviennent des figures importantes en France et le devant de la scène après la révolution est assez instable et le métier de journaliste devient aussi prestigieux que dangereux. [...]
[...] Les pamphlets seront nombreux lors de la Révolution française et appelleront aux barricades et au combat. Ils perdront de leur importance une fois la liberté de presse adoptée le 26 août 1789 dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (DDHC) (article 11). B/la croissance de la presse En effet depuis la DDHC le 26 août 1789 la presse explose en France, elle n'est plus soumise à la censure et a soif de former les Français aux idées des Lumières, à la liberté, au savoir. [...]
[...] Cela commence avec l'entrée en guerre de la France en avril 1792. En effet les députés sont de moins en moins prêts à accepter la critique. L'Assemblée législative lance des poursuites contre l'abbé Royou et Marat en mai. Par ailleurs les restrictions s'accélèrent lors du renversement du trône le 10 août 1792. La Commune insurrectionnelle interdit les publications des journaux contre-révolutionnaires, s'empare de leurs presses au profit de journaux patriotes. Plus encore, le 29 mars 1793 la Convention déclare la peine de mort à tous ceux qui appellent à la restauration de la monarchie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture