En 1789, l'Ancien Régime est à bout de souffle. L'évolution des mentalités depuis le milieu du siècle, liée au développement de la presse, à l'influence des philosophes, dans les milieux aisés, les premières manifestations de la révolution industrielle, mettent en lumière les archaïsmes de la société régie par des règles médiévales.
Les exemples de bouleversements politiques étrangers nourrissent les ambitions des classes bourgeoises, alors que dans le même temps les ordres privilégiés s'arc-boutent sur leurs prérogatives.
A ces éléments de fonds s'ajoutent des facteurs conjoncturels : la disette et le chômage créent des remous sociaux, dont la bourgeoisie tire, dans les premiers temps, avantage. Les mouvements populaires, en effet, permettent de créer un rapport de force favorable aux partisans du changement.
Mais la bourgeoisie se trouve elle-même dépassée. Ses objectifs politiques et sociaux sont avant tout destinés à la satisfaire : la fin de l'absolutisme doit permettre l'émergence d'une hiérarchie politique fondée sur la richesse, et la lutte pour l'abolition de la société d'ordre est destinée à lui substituer une société de classes, dont elle tiendrait les rênes. Pour elle, la Révolution est terminée le 4 août 1789, la Constitution à venir ne devant que ratifier les changements obtenus. On entre alors dans une deuxième phase révolutionnaire, avec un nouvel acteur constitué du peuple des villes, qui attend des changements plus radicaux et déstabilise, avec l'aide inconsciente du roi, le fragile édifice en construction.
De 1792 à 1795, sur fond de guerre avec l'étranger, la lutte entre la bourgeoisie et la population parisienne pour reprendre et conserver l'initiative, domine la vie politique.
C'est l'heure des expériences nouvelles, des premières élections au suffrage universel. Mais les valeurs démocratiques et les principes des droits de l'Homme sont dévoyés. Le pays s'enferme dans une fuite en avant où la Terreur tient lieu de système de gouvernement.
La chute de Robespierre permet alors à la bourgeoisie de reprendre l'avantage et d'établir la République des propriétaires. Dans un système miné par la corruption, les affrontements et les règlements de compte entre révolutionnaires et monarchistes se multiplient, et seuls des coups d'Etat permettent d'assurer la pérennité du pouvoir.
En 1799, la bourgeoisie doit faire un choix entre le maintien de ses prérogatives politiques nouvelles et le retour à la stabilité nécessaire à la bonne marche économique. Elle trouve alors en Bonaparte un « homme providentiel », capable selon elle de clore la phase révolutionnaire, d'en maintenir les apports essentiels et de garantir la sécurité, quitte, en échange, à perdre une partie de ses libertés.
[...] L'accent est mis sur les sciences, et sur les langues anciennes, pour donner les bases à la formation de futurs ingénieurs civils et militaires, et de juristes nécessaires au corps de l'Etat. Chaque ville importante dispose d'un ou plusieurs lycées. Y entrent les fils d'officiers et de notables serviteurs du régime. L'octroi d'une bourse est possible, mais les plus pauvres ne peuvent l'obtenir. Pour la petite et moyenne bourgeoisie, c'est en revanche la possibilité de pousser ses fils vers les fonctions de l'Etat, et de les voir s'élever dans la hiérarchie. [...]
[...] Toutes les lois sont soumises à référendum. Une constitution aussi démocratique, ne pouvant être appliquée en temps de guerre, elle est enfermée, lors d'une cérémonie le 10 août 1793, dans un coffre en bois de cèdre d'où elle ne ressortira jamais. Un gouvernement révolutionnaire La Convention, son devoir rempli, aurait dû se séparer. Mais le 10 octobre elle déclare que le gouvernement sera révolutionnaire jusqu'à la paix Tout pouvoir émane de l'Assemblée. Elle nomme des Comités : Le Comité de Salut public, de quatorze membres, a un rôle de coordination générale. [...]
[...] Les préoccupations des paysans portant sur l'abolition des droits seigneuriaux, et l'abaissement des impôts indirects. La bourgeoisie attend, au nom de la liberté et de l'égalité, une redistribution des pouvoirs, la création d'une constitution, d'une justice indépendante égale pour tous, et la fin des corporations, nocives à la liberté d'entreprendre. L'élection des députés Comme pour la rédaction des cahiers, c'est le système d'ordres qui prévaut pour l'élection des députés. Pour le tiers état, le scrutin se déroule à deux degrés : dans les villes, à l'assemblée électorale de la localité, les corporations élisent deux délégués, et les quartiers un délégué. [...]
[...] Le 16 juin, il bat, sans la détruire, l'armée de Blücher à Ligny. Grouchy doit la poursuivre. Napoléon se trouve le 18 juin face aux Anglais à Waterloo, mais la bataille s'engage trop tard : les troupes prussiennes ont échappé à Grouchy, et en prêtant main-forte à Wellington, entraînent la débandade de l'armée française. Revenu à Paris le 20, après avoir hésité à établir une dictature de Salut Public avec Carnot, Davout et Lucien Bonaparte, Napoléon abdique le 22 en faveur du Roi de Rome. Mais celui-ci est à Vienne. [...]
[...] Mais cette décision ne le satisfait pas entièrement. Cambacérès propose de profiter de la popularité acquise par le Premier Consul, pour organiser un référendum sur le Consulat à vie. On vote à registre ouvert pendant trois mois. Le 2 août 1802, le non n'ayant recueilli que des suffrages, le Sénat traduisant la volonté du peuple proclame Napoléon Bonaparte Consul à vie. Deux jours après, une nouvelle constitution est proposée au Sénat, adoptée sans discussion. Les collèges électoraux remplacent les listes de confiance des notabilités. [...]
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