Espagne, coup d'État militaire, nationalisation, nationalisme, vie politique, monarchie espagnole, régime de restauration
En janvier 1875, un coup d'État militaire et l'action convergente du général et homme politique Canovas del Castillo ont rétabli la monarchie en Espagne avec Alphonse XII comme roi, marquant le début de la période de restauration qui dure jusqu'en 1885. La monarchie libérale en place favorise les libertés individuelles, mais n'est pas entièrement démocratique puisque le suffrage universel masculin n'est instauré qu'en 1890. Cependant, l'Espagne a devancé la France en accordant le droit de vote aux femmes sous la Seconde République en 1931.
La période de stabilité en Espagne repose sur trois piliers : la couronne, l'armée et la nouvelle constitution de 1876. Cette constitution modérée restreint les libertés individuelles par rapport à celle qui a suivi la révolution de 1868 et abolit le droit foral accordant des exemptions fiscales et militaires aux provinces basques et à Navarre.
[...] La Restauration espagnole a temporairement mis fin à la première guerre, mais l'indépendance des Cubains ne tarde pas à se produire en 1898. L'Espagne a des intérêts économiques importants pour maintenir la colonie cubaine, car celle-ci est un poumon économique essentiel. La Catalogne et les Pays Basques sont fortement attachés au système colonial à Cuba, car cela leur permet de maintenir un contrôle sur l'Espagne. Le président des États-Unis, McKinley, utilise l'explosion d'un navire américain comme prétexte pour déclarer la guerre à l'Espagne. [...]
[...] Le nombre d'adhérents à la CNT est passé de avant la guerre à 1 million en 1919. Cependant, pendant la période franquiste, la CNT a été interdite. La crise politique en Espagne était due à l'absence d'une majorité claire au Parlement et à l'émergence de nouvelles tendances politiques. Cette instabilité a permis aux militaires de prendre le pouvoir, notamment à travers le coup d'État de Primo de Rivera en 1923, qui a instauré une dictature pour maintenir l'ordre et contrer les mouvements activistes de droite. [...]
[...] Cependant, ses convictions conservatrices ne favorisent pas les réformes sociales. Titre du paragraphe 2 : La reconstruction d'une armée puissante et la mobilisation militaire Le gouvernement s'efforce de redorer le prestige de l'Espagne en reconstruisant une armée puissante, notamment par la construction d'une flotte maritime. Une opportunité se présente lorsque des attaques contre les intérêts espagnols dans le Rif marocain se multiplient, mobilisant l'opinion publique et justifiant ainsi une mobilisation militaire. En 1908, un projet de modernisation et de renforcement de l'armée est lancé, incluant la construction d'une flotte maritime conséquente. [...]
[...] Le décès prématuré du roi en 1885 aurait pu déstabiliser le pays, mais l'accord de Pacte du Pardo, signé entre les conservateurs représentés par Canovas del Castillo (assassiné en 1894 par un anarchiste italien) et les libéraux représentés par Sagasta, permet de maintenir la stabilité politique. Les crises de la fin du XIXè s. La crise de 1898, également appelée le Désastre, est considérée comme la pire crise nationale de l'histoire espagnole. La perte des dernières colonies espagnoles, dont l'indépendance de Cuba et la perte du contrôle de Porto Rico et des Philippines, a entraîné un sentiment d'effondrement de la civilisation espagnole. Ce qui a conduit à une idée très puissante de régénérationnisme visant à redorer le blason de l'Espagne. [...]
[...] Cependant, la fin tragique de Canalejas en 1912 plonge l'Espagne dans une profonde crise qui aboutit à l'établissement d'une dictature en 1923. Cependant, malgré une apparence d'alternance politique, le gouvernement demeure sous l'emprise du roi et les partis politiques ne font que des discussions aux Cortes, sans réelle influence décisionnelle. Antonio Maura, chef du parti conservateur depuis 1903, occupe plusieurs fois la présidence du gouvernement. Ses convictions sont conservatrices, basées sur une vision moraliste et méprisante envers les classes populaires, et il prône une révolution dirigée par les élites politiques pour remettre de l'ordre dans le pays, sans envisager de réformes sociales. [...]
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