1814, 1830, La Restauration, Louis XVIII, Charles X, Cent-Jours, Seconde Restauration, ultras
L'échec final de la Restauration des Bourbons ne doit pas faire oublier que la Restauration, loin d'être un retour à l'Ancien Régime, a été une tentative originale de conciliation entre la légitimité monarchique et le principe national. Elle a été également une période d'expérimentation, de départ intense et de grande qualité sur toutes les grandes questions politiques et sociales en France.
[...] Napoléon est soutenu par ceux qui voient en lui les principes de la Révolution. Il menace les prêtres et les nobles (qui sont consternés par son retour). Le 15 mai 1815, les royalistes parviennent à engendrer une grande révolte, ce qui contraint Napoléon à diriger ses forces sur l'Ouest de la France. Ainsi les troupes dédiées à faire reculer les coalisés européens sont réduites. Napoléon attaque en Belgique et remporte la bataille de Ligny. Il affronte les anglais et les néerlandais à Waterloo, ce qui signe la défaite française. [...]
[...] Le Sud-Ouest se rallie alors au groupe. Talleyrand, depuis Paris, examine avec prudence ces évènements bordelais. Lui-même hésite jusqu'au bout, puis adopte la solution monarchique. Pour lui, la légitimité offre deux avantages dans le contexte où se trouve la France en 1814 : Seuls les Bourbons peuvent accepter l'abandon des conquêtes territoriales révolutionnaires sans se renier. S'ils abandonnent les territoires et renoncent aux conquêtes, ils ne se déshonorent pas car ces conquêtes ne sont pas les leurs. La légitimité historique et dynastique des Bourbons est la même que celle des souverains coalisés. [...]
[...] Il est la source de tous les pouvoirs (définition de l'absolutisme monarchique). Mais, de sa propre initiative, le Roi accepte de partager l'exercice du pouvoir avec deux Chambres, qui votent le budget : La Chambre des Pairs : Nommés par le Roi et qui se succèdent de manière héréditaire. La Chambre des Députés : Elus au suffrage censitaire. Il ne s'agit donc pas d'une Monarchie constitutionnelle mais d'une Monarchie limitée. C'est le Roi qui, de sa propre initiative, limite l'exercice de son pouvoir. [...]
[...] La priorité de la majorité royaliste de la Chambre est la punition des coupables des Cent-Jours. Or, le Ministère du Duc de Richelieu nommé par le roi est très réticent face à cette idée de punir. Louis XVIII reste attaché à sa volonté de réconcilier les deux France : Il est passé outre l'idée de les punir (grosse erreur politique). La Chambre se retrouve alors plus royaliste que le Roi, car elle est davantage en faveur de la punition (ultra-royalistes). [...]
[...] Ils peuvent demander au Roi de refuser d'approuver la loi. Le Gouvernement reste alors maitre du terrain. Les cadres administratifs de la période impériale sont indispensables, ce qui limite l'épuration de l'Empire. Les plus grands propriétaires fonciers ne sont pas des partisans royalistes. On ne parvient pas à remettre en cause l'héritage de l'Empire. Le Code Civil n'est pas supprimé et les universités ne sont pas remises en cause. Le Concordat n'est ni modifié ni annulé. La France est toujours occupée : Les puissances sont inquiètes. [...]
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