Requins et dauphins : l'effondrement du communisme

Thèmes abordés

Effondrement du communisme, Allemagne, domination soviétique, guerre froide, stalinisme

Résumé du document

L'effondrement de la domination soviétique sur la région a été rapide, pacifique, inattendu et complet. Dans quelle mesure peut-on dire que l'Occident a « gagné » la guerre froide ?
Victoire de la démocratie mais pas sous la forme prévue puisqu'on n'avait rien prévu du tout. L'issu des évènements = liberté, mais le désir de liberté n'en fut pas nécessairement l'origine.
-Déclin de l'idéologie du stalinisme amorce son déclin en 1956. Sa politique économique évolua peu au cours des décennies suivantes.
-Croissance assurée par un parti et un appareil d'Etat centralisés, développement de l'industrie lourde et contrôle stricte du commerce, agriculture et
consommation.

Extraits

[...] -Pologne : jeu d'équilibre qui avait suivi la période de Solidarnosc était en bout de course. Nouvelle vague de grèves menaçait d'échapper au contrôle du gouvernement et des dirigeants historiques de Solidarnosc : risque de guerre civile. D'où, élections dès juillet : défaite du parti communiste. Formation du gouvernement Tadeusz Mazowiecki = premier en Europe de l'Est à être noncommuniste depuis 40's. -Hongrie : opposition fragmentée le parti se sentait puissant. Mais il n'a pas vu que montait des aspirations massives de changement derrière ces mouvements. [...]

[...] La réussite de la restructuration économique et du renouveau socialiste passait par une plus grande liberté d'information et la démocratisation de toutes les parties de la société Il est temps, écrivit-il en 1987, d'abandonner des concepts de politique étrangère fondés sur une vision impériale Il est possible d'opprimer, de forcer, de corrompre, de briser et de bombarder, amis seulement pendant un certain temps. Il sommait de réformer et conquit une popularité étonnante dans la région sauf chez les leaders de la ligne dure (Ceausescu, Husak ) qui voyait peut être où menait sa politique : à la fin du socialisme. La crise de 1989 -Chute de l'empire commence en URSS même. Plusieurs commémorations dans les pays baltes qui rassemblent de nombreuses foules plongent les autorités dans le désarroi. [...]

[...] Le néolibéralisme et l'introversion politique de l'Occident empêchait une aide du type plan Marshall. -Les options thatchériennes furent appliquées à une échelle stupéfiante en Europe de l'Est : privatisation se propage destruction de tout le système communiste de protection social sans rien pour le remplacer. -Les gouvernements européens restèrent à l'écart. Résultat : chute de 20 à de la production industrielle, brutale montée du chômage, émigration croissante. Villes et industries entières s'effondrèrent, loyers montèrent en flèches. La réunification de l'Allemagne -Ostpolitik était plus un substitue à la réunification qu'un moyen d'y parvenir. [...]

[...] -Purification pas suffisante pour que les Serbes gagnent la guerre ; ils auraient fallut s'en prendre à la rue ce qui aurait engendré des pertes énormes. Ils préfèrent attendre et la situation se retourne en faveur de leurs ennemis : Bosniaques et Croates montèrent en puissance avec l'aide des Américains. -1995 : aussi défaite de l'Occident qui n'a pas su régler ce problème. -Institutions de l'Union européenne furent marginalisées. Paris et Londres opérèrent par le biais de l'OTAN et l'ONU : se glorifiaient d'envoyer des troupes mais sans savoir parfois quels ordres leur donner. [...]

[...] -Scission de Solidarnosc entre intellectuels libéraux, autour de Mazowiecki, et nationalistes populistes, autour de Walesa, préfigurait ce qui allait être la ligne de fracture principal dans l'effort des élites politiques et intellectuelle pour retisser des liens avec les masses. -Ordre constitutionnel dut être repensé mais avec lenteur. Hongrie et Pologne : conserve la Constitution communiste, il y a juste des amendements. Seul en Roumanie et Bulgarie se créé de nouvelles constitutions. -Mais : crise économique rendait difficile les promesses de droits sociaux et économiques + droits de l'homme et du citoyen souvent limités par l'arbitraire de l'Etat et certaines pulsions nationales ou autoritaires. [...]