Lorsque l'on parle des droites en France à cette date, cela signifie les monarchistes. Politiquement ils sont affaiblis et ont perdu définitivement leur électorat. Aux législatives de 1881 ils ne représentent plus que 1 800 000 voix contre 5 millions de républicains.
Cependant, ils sont toujours divisés en 3. On a les légitimistes (traditionnalistes, contre révolutionnaires, ultra mondaine et pour l'Eglise), les orléanistes (reconnaissent les héritages révolutionnaires, le libéralisme, parlementarisme, mais conservateurs sociaux), bonapartistes (antiparlementaires, pour le plébiscite, état fort, pouvoir exécutif puissant). Les bonapartistes sont puissants, et représentent 45 députés sur 81.
[...] Tous sont hors de France à cause de la loi d'exil de 1886. Ils n'ont plus l'espoir d'installer leur régime mais restent présents dans la défense des traditions françaises. Par exemple, ils sont très nombreux dans l'armée, la diplomatie, la magistrature, l'inspection des finances, les professions libérales, le clergé, ils possèdent des journaux et ont beaucoup d'influence dans l'ouest de la France. Albert de Mun reste un grand orateur qui maintient le combat. b. Les républicains. Tous les républicains ont en commun l'attachement à la république et la lutte contre le cléricalisme. [...]
[...] On a aussi le chantier de la Sorbonne. Des millions de pères de famille envoient naturellement leurs enfants à l'école. Pour eux, il s'agit d'une possibilité d'ascension sociale. La population adhère donc totalement à ces mesures. Ferry agit cependant avec modération car il sait qu'une séparation de l'Église et de l'État est peut- être trop hâtive, cela pourrait lui faire perdre son électorat. Et de plus, depuis le concordat de 1801, l'État peut surveiller les hommes d'Église. Enfin, il s'entend bien avec le nouveau pape Léon XIII (depuis 1878). [...]
[...] Les membres de la Gauche Révolutionnaire ont été décapités lors de la répression de la Commune. On a tout de même le courant anarchique antirépublicain, antilibéral et ne se manifeste que par la violence. On peut citer par exemple l'assassinat du président Carnot en 1894 à Lyon. On a aussi les socialistes. En 1880, la loi d'amnistie des anciens communards a été votée, donc les socialistes peuvent réapparaître. Le courant le plus important est le socialisme marxisme, que Jules Guesde vulgarise et il fonde en 1882 le Parti ouvrier Français. [...]
[...] Il s'agit donc de ne pas se précipiter dans les réformes pour consolider la république. De plus, c'est une synthèse entre politique d'ordre et de progrès et entre libéralisme (liberté) et démocratie (égalité). On a des ministres très importants comme Charles de Freycinet, René Goblet ou Pierre Waldeck Rousseau. Ils doivent affronter la droite monarchiste et la gauche radicale. Dès 1879, on déclare la liberté des débits de boissons (lieu de propagande dans le milieu rural), liberté de colportage, liberté de réunion (30 mai de la presse (29 juillet 81) et cela ne nécessite plus d'autorisations préalables. [...]
[...] La République des modérés Ou la consolidation de la république, 1879-1885. Après cette victoire, on a quelques mesures symboliques : - En juin 1879, le Parlement se réinstalle à Paris. - En 1880, la Marseillaise est devenue l'hymne national. - Le 14 juillet 1790, cette date devient fête nationale en l'honneur de la fête de la fédération. Les modérés au cœur du paysage politique. a. Le déclin des droites. Lorsque l'on parle des droites en France à cette date, cela signifie les monarchistes. [...]
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