AOS Organisation de l'Armée Secrète, République gaullienne 1958-1969, discours de Bayeux, accords d'Evian, Harkis, politique, guerre, économie, refondation institutionnelle, liquidation de l'Empire, Afrique, Algérie française
La Ve République succède à la IVe République en 1958. Contrairement à cette dernière, elle parvient à surmonter les problèmes politiques qu'elle doit affronter. Cela explique sa longévité qu'il s'agit de comprendre. On s'intéressera ici à la première décennie de ce nouveau régime qui correspond aux années de présidence du général de Gaulle au travers desquelles ce dernier va pouvoir laisser sa vision des institutions et leur manière de fonctionner dans la pratique.
[...] La liquidation de l'Empire (1958-1962) Ce processus présente deux configurations distinctes : une en Afrique noire (qui terminera sur une issue pacifique) et une en Algérie (qui terminera sur une issue tragique). S'agissant de l'Afrique noire, la nouvelle Constitution prévoit le rassemblement des colonies françaises d'Afrique noire au sein d'une communauté dirigée par le président de la République. Politique étrangère, finance et défense sont gérées par un conseil exécutif commun tandis que les tous les autres domaines sont du ressort de chaque état. [...]
[...] La rupture est donc brutale et complète. La rupture a pour conséquence plusieurs drames humains. L'un concerne les Pieds-noirs qui se sentent trahis par la France. Ne jugeant plus leur sécurité assurée en Algérie, beaucoup prennent le chemin de l'exil en 1962 et s'établissent dans le sud de la France. Leur intégration est difficile dans une société métropolitaine qui les accuse d'avoir fait traîner la guerre. Les Harkis c'est-à-dire les supplétifs musulmans de l'armée française connaissent eux aussi un sort tragique. [...]
[...] Les tentatives d'insurrection se multiplient en Algérie, en 1960, mais aussi en 1961, à l'initiative de 4 généraux tandis que sévit en métropole l'organisation terroriste AOS (organisation de l'armée secrète). Les partisans d'indépendance se mobilisent aussi, parmi eux se trouve de nombreux intellectuels qui militent en publiant de nombreux textes individuels ou collectifs, par exemple le « manifeste des 121 » en 1960. Cette crise oblige de Gaulle à agir vite. Les accords d'Évian signés le 18 mars 1962 imposent le cessez-le-feu des électeurs consultés se déclarent partisans de l'indépendance de l'Algérie lors du référendum organisé le 8 avril de cette même année. [...]
[...] La République gaullienne (1958-1969) La Ve République succède à la IVe République en 1958. Contrairement à cette dernière, elle parvient à surmonter les problèmes politiques qu'elle doit affronter. Cela explique sa longévité qu'il s'agit de comprendre. On s'intéressera ici à la première décennie de ce nouveau régime qui correspond aux années de présidence du général de Gaulle au travers desquelles ce dernier va pouvoir laisser sa vision des institutions et leur manière de fonctionner dans la pratique. I. La refondation institutionnelle (1958) Il convient d'étudier d'une part ce processus même de refondation avant de se pencher sur la nouvelle Constitution mise en place. [...]
[...] La pratique renforce encore les pouvoirs. Le général de Gaulle fait des questions diplomatiques et militaires son domaine réservé. À travers les bains de foule et les conférences de presse télévisées, il crée et entretient par ailleurs une ration directe avec le peuple, source principale de la légitimité politique selon lui, tandis qu'il se méfie des différents partis politiques. Les pouvoirs du parlement sont moins importants que sous le régime précédent. L'Assemblée nationale collabore à l'activité législative, elle contrôle l'action du gouvernement, mais elle ne peut que difficilement renverser ce dernier. [...]
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