L'Orient arabe ou Machrek est composé de l'Égypte, de la Péninsule arabique et du Croissant fertile comprenant la Haute Mésopotamie, la Basse Mésopotamie et la côte Levantine. Ces régions jusqu'à la Grande Guerre sont sous la domination de l'Empire ottoman. Pendant le conflit mondial, notamment lors de la révolte des arabes dans la région ottomane du Hedjaz en 1916, les puissances alliées négocient entre elles le démembrement de « l'homme malade » dans des accords secrets, comme l'accord franco-britannique Sykes-Picot qui découle directement de la correspondance entre le Chérif de La Mecque, Hussein et Henri Mac Mahon, haut commissaire britannique en Égypte. Cette révolte de 1916 met également en exergue les nationalismes qui se manifestent depuis le début du XXème siècle au sein de l'Empire ottoman. Elle permet en outre de déstabiliser l'ennemi ottoman et le détourner du Canal du Suez, point stratégique de la puissance britannique. Avec la défaite des empires centraux, l'Empire ottoman se voit contraint de signer un armistice négocié sur un navire britannique au large de Moudros entre le 27 et le 30 octobre 1918. À la fin de l'année 1918, la majeure partie de l'Orient Arabe est occupée par les forces britanniques. Ainsi l'Égypte, la Syrie, le Liban, la Palestine et l'Irak sont sous contrôle britannique. La question d'Orient est négociée entre les alliés lors de la Conférence de la Paix qui se tient à Versailles entre le 12 janvier et le 28 juin 1919. Elle organise l'avenir de l'Orient arabe selon les principes d'une nouvelle diplomatie théorisée par le président américain, Woodrow Wilson, dans un discours du 8 janvier 1918 donnant la liste des quatorze points nécessaires à l'obtention de la paix. La France et la Grande-Bretagne s'affrontent également sur l'avenir de la région afin de préserver leurs intérêts respectifs.
[...] La réorganisation de l'Orient arabe après la Première Guerre mondiale L'Orient arabe ou Machrek est composé de l'Égypte, de la Péninsule arabique et du Croissant fertile comprenant la Haute Mésopotamie, la Basse Mésopotamie et la côte Levantine. Ces régions jusqu'à la Grande Guerre sont sous la domination de l'Empire ottoman. Pendant le conflit mondial, notamment lors de la révolte des arabes dans la région ottomane du Hedjaz en 1916, les puissances alliées négocient entre elles le démembrement de l'homme malade dans des accords secrets, comme l'accord franco- britannique Sykes-Picot qui découle directement de la correspondance entre le Chérif de La Mecque, Hussein et Henri Mac Mahon, haut commissaire britannique en Égypte. [...]
[...] La Grande-Bretagne ne sait plus s'il faut favoriser le projet sioniste et provoquer l'hostilité des arabes et des musulmans ou s'il faut y renoncer et mener une politique arabe et musulmane. Les communautés arabe et juive s'affrontent pour dominer un pays que chacune considère comme le sien. En Irak, les britanniques maintiennent un semblant de liberté. Un référendum est fixé au 30 novembre 1918. Les questions sont extrêmement orientées. Êtes-vous favorable à la constitution d'un état arabe sous contrôle britannique [ . [...]
[...] Il n'en va pas de même pour la Syrie, le Liban, la Palestine et l'Irak où la France et la Grande-Bretagne s'affrontent afin de préserver leurs intérêts politiques et économiques dans la région du Moyen-Orient. La préoccupation des britanniques est de contrôler la route des Indes. La Grande-Bretagne cherche donc à dominer la Péninsule arabique et entrave le développement de l'influence de toute puissance rivale. Pour ce faire, elle souhaite faire entrer dans sa zone d'influence la Syrie et la Palestine. [...]
[...] Les égyptiens croient qu'ils seront indépendants à la fin de la Première Guerre mondiale. Les nationalistes, dirigés par Saad Zaghloul, forment le Wafd (délégation en arabe). Le Wafd rencontre le 13 novembre 1918 Reginald Wingate, haut-commissaire britannique en Égypte. Il rejette les réclamations indépendantistes égyptiennes. Le Wafd tente de se rendre à Londres. Ses dirigeants sont exilés à Malte le 8 mars 1919. Cet exil provoque un soulèvement populaire La répression est virulente. La Grande-Bretagne est contrainte d'organiser une commission d'enquête dirigée par Lord Milner. [...]
[...] À la fin de 1921, une nouvelle carte politique de l'Orient arabe se forme ; l'Irak, la Syrie, le Liban et la Transjordanie succèdent à l'Empire ottoman. Les décisions prises en Europe, loin d'elles, mécontentent les populations concernées par le démembrement de l'Empire ottoman. La commission américaine King-Crane a suscité durant l'été 1919 d'énormes espoirs. Les syriens ont réclamé lors de cette commission une Syrie unitaire comprenant le Liban et la Palestine, indépendante, gouvernée par une monarchie constitutionnelle sous l'autorité de Faysal. [...]
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