xixe siècle, Religion, science, dogmes, église, protestantisme, Révolution française, rationalisme, matérialisme, raison, découverte scientifique, comparatisme religieux, Lamark, positivisme, Auguste Comte, Charles Darwin, Ernest Ronand
C'est un sujet complexe qui touche à des savoirs multiples parfois mal maitrisés. Dans l'opinion commune, science et religion semblent opposées par nature, avec d'un côté le savoir exact de la science et de l'autre l'opinion religieuse, ou d'un côté le vrai et de l'autre le peu assuré. Cette opposition est une construction du XIXe siècle, avant on ne trouvait pas d'opposition entre les deux. Les sciences entrent en conflit avec la religion au XVIIIe siècle, car elles deviennent incontournables. Mais c'est tardivement, à la fin du XIXe siècle, que les sciences sont devenues une arme contre les dogmes. Ce qui est cherché pendant longtemps, c'est une forme de conciliation dans des contradictions. La science devient une arme contre les dogmes religieux, instrumentalisée dans un contexte plus vaste d'affrontement entre les Églises et l'État.
[...] Sont-elles complémentaires ou exclusives ? Quels sont leurs périmètres et limites ? On peut distinguer deux périodes : Avant 1860, on cherche plutôt la conciliation. Après 1860, on tend vers l'exclusion et on fait de la science un domaine autonome et contraire à la religion, une arme. Une humanité plus ancienne et plus diverse Dans la première moitié du XIXe siècle, la découverte scientifique porte sur la connaissance de l'homme, avec le double élargissement par rapport aux conceptions jusque-là en vigueur. [...]
[...] Cela remplace la providence (Dieu n'intervient plus dans l'histoire pour faire évoluer l'homme, mais c'est la nature). Les sciences vont devenir des armes anticléricales dans le contexte d'un affrontement politique. Ce combat commence véritablement dans les années 1870 et bat son plein sous la IIIe République en France et dans le reste de l'Europe. Pour ces savants, les vérités des sciences sont incompatibles avec les religions, dans les méthodes et les conclusions. A cette époque, progressivement, l'autorité de la science remplace celle de Dieu. [...]
[...] Il invente en fait la stratigraphie. Tout cela crée beaucoup de débats. Le conflit n'est pourtant pas inéluctable avec la religion. Les savants tentent encore globalement de concilier les traditions avec les découvertes nouvelles. La Création n'est pas remise en cause, ni même les espèces séparées. Mais cet homme que l'on voit est supposé être le même qu'aujourd'hui, avec simplement moins de moyens techniques. L'Église ne se prononce sur aucune des thèses et sciences. On lit mais on ne se prononce pas. [...]
[...] Sa théorie est celle du catastrophisme : Il y a eu des espèces différentes disparues pour des raisons d'évènements géologiques majeurs. Pour lui il n'y a pas d'évolution mais des disparitions d'espèces. Cuvier l'emporte dans son Discours sur la surface du globe. Son explication est compatible avec l'enseignement de l'Église (récit du Déluge etc.). On trouve d'autres savants, comme Boucher de Perthes, qui invente « l'homme fossile » (homme qui précède l'homme, différent de l'organisation du squelette humain). C'est un préhistorien et prouve qu'il existait un homme avant le Déluge, qu'il appelle l'homme antédiluvien. [...]
[...] Il y a dans des secteurs de sciences des hommes qui s'intéressent à la religion du point de vue humaine comme reflet des mentalités humaines. Ces hommes sont très implantés dans les institutions de la IIIe République. Dans le Premier cas du mépris, l'Eglise est attaquée frontalement et on nie ses vérités. Dans le deuxième cas, l'Eglise est dépossédée de son savoir car on s'intéresse à la religion indépendamment de la vérité chrétienne et du discours de l'Eglise sur le fait religieux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture